Moi j'aime la fragile architecture des armatures.
Mon architecture intérieure doit ressembler, j'imagine, à cette photo. Bancale, un peu aléatoire,avec des lignes de force , des ombres portées , des équilibres très improbables, quelques lignes brisées et d'autres qui ne mènent à rien...Mais quand même ...vu de loin....de très loin , ça fait illusion.
On croirait même qu'il y a des cohérences.
Je suis allée à l'atelier regarder , la nouvelle armature...
J'ai imaginé à la base trois grands galets plats en déséquilibre sur lequel serait posée une toute jeune fille, menue, debout... une adolescente....peut être que l'histoire commencera comme ça...
Elle a ...disons 17 ans , toute en fragilité et en lumière, elle a bien vu que ces trois galets étaient en déséquilibre, mais elle est comme ça. Tout ce qui est en déséquilibre l'attire, la seconde avant le point de rupture des choses, le pas avant le vide.......mais elle.....
elle a 17 ans et ne peut plus retarder l'échéance, l'enfance est derrière elle etun pas de plus.... elle bascule dans le monde adulte. sûr, elle est encore assise sur ces 3 pierres, innocence spontanéité confiance, mais un pas de plus.... et elle en a conscience, elle n'est pas maître de son destin, ce n'est plus elle qui mènera le JEU .... le JE ???????
n'y pense plus Marie, c'est la vie. SVEN
Rédigé par : sven | 30 juillet 2006 à 07:38
à Sven
Non, je ne crois pas Sven, c'est à 17 ans justement qu'elle peut encore se croire maître de son destin, même si le déséquilibre des galets atteste que non..si bascule il y a, elle pense qu'elle peut ouvrir les bras et prendre son vol, s'en aller ou... suivre la chute et mourir, elle pense que mourir, c'est juste vivre differemment, elle n'a encore peur de rien si ce n'est d'elle même....je crois qu'elle aime le rayonnement des possibles à partir du point de déséquilibre....
Marie
Rédigé par : marie | 30 juillet 2006 à 19:58
Désolée Sven j'ai effacé ton commentaire caché au milieu de 120 spams, peux tu me le réécrire , ton point de vue m'interesse sur cette note...pardon et merci
Marie
Rédigé par : marie | 31 juillet 2006 à 07:28
Je te disais bonsoir... et quelques mots nés au hazard parceque j'ai un peu mal, quand tu commences un commentaire par ce mot NON...
Nous avons le même âge et l'adolescence c'est loin... vue de haut...
ELLE, elle a ouvert les ailes et pris son envol, porté par son talent, elle a accosté sur d'autres rivages...
MOI, je suis restée sur l'autre rive, je n'ai pas su m'envoler, peut-être même que je n'ai pas d'aile...
je suis restée la tête dans les nuages à rêver du temps où je jouais à être un oiseau, ou finalement j'étais l'oiseau, ou j'y croyais.... la seule fois dans ma vie ou j'ai volé...
Mais tout s'apprend, peut être...
SVEN
Rédigé par : sven | 31 juillet 2006 à 08:06
à Sven
Elle est beaucoup tombé, du haut de mille déséquilibres, et même aujourd'hui encore, dans des trous noirs de désespérance où Elle se dit que croire qu'on a des ailes est une foutaise, Son "talent" ce sont les autres qui y croient. Elle le plus souvent reste, la petite Marie assise sur son banc trop vide et trop grand, avec la peur au ventre, et quand Elle lit tes mots elle se dit que d'autres glissent doucement si légèrement entre les courants fluides de l'air, sans avoir appris....
Marie
Rédigé par : marie | 31 juillet 2006 à 08:20
.... les quelques secondes qui échappent à l'espace-temps...
Rédigé par : sven | 31 juillet 2006 à 09:09
les seules où l'on se sent vivre vraiment,
j'aimerais quand même les vivre plus souvent.
A Toi l'Artiste, SVEN
Rédigé par : sven | 31 juillet 2006 à 09:33
je vais revenir, juste un peu appuyé, ce que je tentais de te dire. Il y a un court moment dans la création, qui apparaît et disparait sans qu'on sache comment, où l'on se sent pousser des aîles, un état second, comme une trève dans l'espace-temps, c'est plus la réalité, c'est pas un réve... une sorte de liberté, ample et profonde, et qui nous laisse épuisée... ON ferait n'importe quoi pour éprouver cela, pour le vivre intensément et toi, toi tu le vis et ce moment te fait vivre...
vivre vraiment, dans l'infiniment grand...
Et moi, je regarde les étoiles et je pense à
toi... SVEN
Rédigé par : sven | 01 août 2006 à 17:04
fragile architecture
tant de parallèles
de lignes brisées
tant de verticales
pour redresser la barre
tant d'horizontales
tendues en suspension
tant de cintres
pour tenir les épaules
tant d'armatures
pour cadrer les hanches
retenir la main la jambe
maîtriser l'inclinaison
les courbes s'insinueront
dans ce carcan de fer
elles viendront troubler
l'impossible édifice
le dessin de l'espace
et donneront matière
aux lignes confondues
sans oublier leurs ombres
Rédigé par : bouldegom | 02 août 2006 à 09:59
à Sven ,
la vie libre des oiseaux
dans l'infiniment fluide
l'infiniment grand
à quoi rêve les oiseaux?
Estc ce que leurs songes se m^lent aux notres ,oui sans hésitation, c'est comme ça que nous avons appris à voler, la nuit dans nos vies rêvées, et eux ont appris de nous la caresse, de leur ailes soyeuses...
tendresse
marie
à bouldegom
Tant de doites et de diagonales pour un équilibre si précaire, et tout près ,les milles déséquilibres qui en découlent...
et l'ombre bien sûr...
l'ombre où se confondent enfin toute ses lignes
baiser
marie
Rédigé par : marie | 02 août 2006 à 13:12
... alors surprenant ces esprits emballés
qui font basculer la ligne d'horizon
mais belle et irréelle en contre-jour
la plume de l'oiseau....
Rédigé par : sven | 02 août 2006 à 14:20