La fièvre s'installe,et fait régner son climat personnel sur mon territoire.
Ce n'est plus votre sang qui circule dans le bleu des veines, ce sont des courants transparents qui transportent des bouts de souvenirs,des rêves aléatoires et une fatigue de plomb.
Elle se couche avec vous dans le lit , se colle à votre peau, s'insinue dans votre cerveau et vous fait son cinéma, chaleur torride, désert , des chevaux blancs traversent la chambre , le sable se soulève et la nuit s'engouffre derrière vos paupières.
Au réveil il peut faire très froid, c'est selon, pendant votre sommeil, ennemie implacable, elle vous a brisé les os et vous restez là, à grelotter en regardant le plafond...
Bien sûr on pourrait encore bouger un bras pour prendre un livre...mais même posé près de vous sur le lit , il semble hors de portée ....tout est hors de portée d'ailleurs....alors reste le plafond, le sommeil , et le temps ......
C'est beau et violent, ces chevaux emballés qui font basculer l'horizon de ta chambre et voyager dans une autre dimension de l'espace et du temps... on ne peut que regarder et laisser filer, impuissant mais fasciné, comme tout ce qu'on ne peut maîtriser, ces chevaux sauvages que personne n'a bridé... écraser tous nos châteaux de sable. Rien à faire qu'à laisser venir les images, de l'arbre rouge, à la poussière du vent, aux mots qui voyagent...
comme des nuages échevelés et bleus sur la crinière des chevaux...
je te souhaite de guérir vite pour revenir sculpter et redonner vie à tous tes rêves, tendrement, Sven
Rédigé par : sven | 08 août 2006 à 14:38
à Sven
laisser les images passer , ne pas lutter contre les milles horizons qui basculent de tous côtés n'être plus qu'un corps blotti dans les racines des arbres rouges....le temps passe, je vais guérir
tendrement
marie
Rédigé par : marie | 08 août 2006 à 18:06
Bonjour Marie,
Et le corps devient prison et la douleur un langage...Quand il parle et crie,alors le temps perd sa substance et la vie se concentre,se rétrécit:les mots sont symptômes,les maux sont débordants...L'orage va passer Marie,il faut juste un peu de confiance,beaucoup de douceur,pour laisser le silence faire à nouveau sa place...Je crois que c'est juste ça la santé:le silence du corps,cette force souvent ignorée qui permet à l'esprit de s'élançer,à l'âme d'avoir de subtils mouvements...Revenez à vous Marie,respirez doucement...Je vous embrasse,Fabienne.
Rédigé par : fabienne | 08 août 2006 à 18:20
à fabienne
le corps s'est tû, les subtils mouvements de l'âme sont revenus.
Je vais retourner à l'atelier.
merci bisous
marie
Rédigé par : marie | 10 août 2006 à 10:18