Gros coup de Blues

Quand le bateau prend l’eau
Il y a la famille, les amis.
Qui prennent le relais, qui vous permettent de souffler un peu.

Pour dédramatiser un gros coup de blues,
Pour me faire sourire , pour vous faire sourire, Flo a fait la vidéo que vous verrez demain...
Le pire, (le mieux) c’est qu’elle y est arrivée en ce qui me concerne.

Alors voilà, aujourd'hui je suis sortie un peu, respiré un grand coup
on a fait le sapin de Noël pour Kiya, et ce soir je vous ai lu....sur le blog ou sur ma messagerie
et je me suis dit qu'il faisait décidement trop froid  en "Pays de neige" et que ce n'était pas la-bas qu'on se réchaufferait le coeur....

Comments

[Rédigé par : Alain Henri]

Liebe Marie,

L'abandon par K.O. technique est un moment passager.

L'abandon est un mot beaucoup plus grand que le K.O. imaginé. S'abandonner et être abandonné sont des moments de la grandeur humaine.

Le commentaire de Myriam comporte une bonne part de maladresse et de méchanceté narcissique: "Vos sculptures sont jolies mais trop lisses. Et vos commentaires sur votre vie personnelle inintéressants". On touche là du doigt le malaise de Myriam réactivé par votre travail créatif et les détails vivants de votre vie à l'atelier.

Dieu gît dans les détails dit un ancien dire de la sagesse du judaïsme (Dire repris comme titre dans un très beau livre de Marie Depussay - comme quoi la nomination Marie garde un lien avec la transcendance).

Myriam (nom juif de Marie)ne semble pas supporter les détails de la vie qui sont le tissu même de la vie qui va. La passion du tissu en est peut-être l'une des expressions la plus forte.

Mais,au-delà du miroir narcissique quelque peu mesquin, la remarque maladroite de Myriam n'est pas sans objet. Il y a effectivement un contraste saisissant entre la perfection technique des sculptures (et des sanguines)et la vie émouvante écrite dans les notes de l'atelier, entre la froideur de la perfection formelle des sculptures et la vie authentique de Marie (toute entière consacrée au travail créatif)qui nous touche dans ses moindres "détails".

C'est une question certainement difficile et brûlante qui touche le coeur même de la création: comment donner vie à l'inanimé? Comment ouvrir un passage entre le coeur de la vie et la représentation du corps de la vie?

Il est possible que le passage puisse être ouvert par le cri du corps, cri par lequel le vivant dit la douleur de la prise d'un corps pulsant par les mots de la langue.

La langue est fasciste écrivit Barthes. Aphorisme souvent mal compris. La langue est effectivement fasciste lorsqu'elle est prison pour le corps qui cherche à dire.

"Je voulais vous dire" est un très bon titre car c'est exactement de cela dont il s'agit: ce que le corps ne peut taire il faut le dire (pour pasticher ici un aphorisme célèbre de Wittgenstein).

Les notes de votre vie à l'atelier sont précieuses car elles témoignent de votre insistance à dire la vie. Cette insistance c'est votre désir et c'est un désir vivant.

Con affetto
Alain Henri

[Rédigé par : sven]

Marie
sans le savoir peut-être je viens régulièrement te rendre visite, je ne laisse pas forcément de commentaires car ce n'est pas évident de s'adresser à une grande artiste, on se sent parfois si petit pour un partage véritable...
Myriam, c'est vrai a été très maladroite dans ces propos mais on ne maîtrise pas ce que l'on ressent on maîtrise seulement les mots pour le dire...
Peut-être une certaine part de ressenti sincère, face à ces statues de plus en plus grandes, voir distantes dans leur perfection
formelle comme le dit Alain, cela je l'ai perçu aussi depuis... Sisyphe en son caillou dans la bouche, tellement humain..
Mais nous CONNAISSONS, nous qui te suivons depuis déjà quelques temps, tout ce qui se cache sous ses paupières closes, toutes ces aspérités de la vie, les souffrances contenues, l'idéal et l'espoir enfermés, toute cette humanité qui chemine avec nous et que nous rejoignons dans l'absolu...
Seulement parfois, nous aimerions, c'est vrai, qu'elles ne s'éloignent pas trop, ces statues, qu'elles nous regardent aussi et se penchent sur nos âmes esseulées...et qu'on puisse aussi leur donner un peu de nous...Je ne sais plus qui me disait, l'art c'est une IRM de notre vie intérieure... on n'y voit que le reflet de sa propre quête, une complétude au vide existenciel.
Il y a tant de remarques justes, vraies, émouvantes dans tes commentaires que nous ne saurions écrire, toute cette "vie secrète, parallèle, intuitive qui palpite derrière l'autre"... c'est cette vie là qui nous intéresse, ce n'est pas celle de notre quotidien... c'est de celle-ci que nous ATTENDONS que tu TEMOIGNES parce que tu es la plus à même de la vivre, parce que tu la vis véritablement et que nous nous en sommes privés.
Ne pense pas que tu es seule, que tes statues s'enferment dans leur démarche solitaire... c'est à la jonction de nos lignes brisées, dans leurs articulations mêmes avec l'extérieur que nous nous établissons de nouveaux rapports au monde.
Amitiés sven

[Rédigé par : cali rezo]

bien sûr qu'on est là (:

[Rédigé par : Seb]

Coucou Marie,

On s’était échangé quelques mails plus tôt dans l’année, et j’ai pris plaisir à voir l’évolution de ton blog avec l’apparition de la vidéo etc.. :)
Sans vraiment te connaître je ressens de l’amitié pour toi, certainement du fait qu’on est tous les deux sculpteurs. Qui dit amitié dit franchise donc voilà mon coming out ( rire ) : au début, avant qu’on se parle par e-mail, en lisant le blog je m’étais dit « zut, encore une artiste qui associe création et souffrance « …. J’ai vraiment du mal avec cette catégorie de gens qui au fond ne font rien d’autre que se chercher des excuses pour ne pas évoluer, qui se morfondent pour inspirer la pitié, et qui accessoirement font du fric par ce moyen.. C’est vrai que choisir de vivre son art n’est pas facile, mais est-ce plus facile d’y renoncer pour la sécurité d’une vie plus ordinaire ? Pour un vrai artiste le choix n’existe pas.
C’est un plaisir de découvrir au fur et à mesure que tu n’es pas de ces gens négatifs.. On sent des blessures, mais on sent aussi qu’elles sont largement dominées par une vraie passion pour ton travail.
Bref je te prends comme tu es :)
Personne n’est méchant volontairement, remercions l’auteur de la critique ( non constructive ) de nous pousser à réfléchir et nous remettre en question.

Allé je retourne à mes outils !

A bientôt j’espère

Seb

[Rédigé par : Daniel]

Marie, ta présence est un cadeau pour moi, merci d'être là.
Daniel

[Rédigé par : Léonor]

Ma chère, les critiques feront toujours partie de ta vie tant que tu montreras ce que tu fais, je le sais bien par expérience. Et la sensibilité tellement différente des gens fait que forcément il va y en avoir qui ne seront pas sensibles à ce que tu crées. Je sais aussi que les critiques restent toujours gravées profondément, alors que les compliments semblent rentrer par une oreille pour ressortir directement par l'autre, sans laisser de trace durable. Il faut l'accepter, c'est notre choix de vie de s'exposer ainsi, en tant qu'artistes.
Par contre, la bêtise et la méchanceté, ça, on doit admettre que ça existe, mais on n'est pas obligé de la croire. Il y aura toujours des gens très bien intentionnés qui se croiront le droit de juger les autres. Par jalousie ? par médiocrité ? par incompréhension ? Il y a beaucoup de raisons à cela, mais c'est leur problème. Je crois que, si on veut vivre de son art, il faut s'attendre à ça et le prendre uniquement pour ce que c'est: de la méchanceté.
"On ne peut pas empêcher les oiseaux noirs de voler sur nos têtes, mais on peut ne pas les laisser y faire leur nid"
Bises et courage, Léonor

[Rédigé par : pierre b.]

Il y a des moments ou les mots comme les larmes se tarissent...C'est un peu comme lorsque l'on est triste et que l'on a beaucoup pleuré...Qu'à juste titre on vous a réprimandé pour une bêtise alors que vous pensiez faire plaisir..
Alors, comme vous avez de la tendresse pour l'auteur de ce Blog , que vous craignez d'être maladroit, que vous avez envie de gommer ce coup de blues ...Alors vous vous appuyez sur les commentaires de cette page et vous vous dites qu'ils (elles) ont trouvé les mots qu'il fallait...Quant à vous vous prenez de la distance.....rassuré...

[Rédigé par : camaienne]

comme je suis heureuse de te-vous lire à nouveau!
Bonne soirée,
Bérangère

[Rédigé par : marie]

Je voulais vous dire....
le commentaire de Myriam, n'était pas la raison du gros coup de blues, il était juste la fameuse "goutte d'eau..."
Des critiques sur mes sculptures j'en ai entendu ...si vous saviez..... des plus stupides aux plus interessantes,et des plus sévères... elles m'ont toujours un peu griffées le coeur, mais elle font partie du jeu quand on s'expose...
Et je n'ai jamais pu y opposer que ma sincérité...
Non, depuis Septembre j'avais commencé un voyage dans le froid..pour des raisons personnelles (passé-présent mélangés..)

(Ma bibliothèque est remplie de livres sur l'estime de soi, s'accepter tec...etc..vous voyez le genre)
alors la critique de Myriam sur le côté "ininteressant des commentaires sur ma vie" est juste tombée un peu brutalement sur cette fragilité là,sur ce doute permanent sur soi même, sur cette non-estime de soi...que rien ni compliments, ni affection, ni amours ne réparent parce ces fêlures là, se sont faites dès l'enfance.. ...et pour répondre à Seb je ne fais pas partie effectivement de ces artistes qui créent dans la souffrance...La souffrance était là avant l'Art et créer est plutôt un apaisement, un moment de trêve dans la guerre perpétuelle que je livre contre ma pire ennemie ...celle qui vit en moi.

Reste la vie ..Il n'est pas tout à fait vrai
que dans ma sculpture ce cri ne soit jamais sorti.. dans mes sculptures d'hommes pour moi il était là..enfin! sorti peut être maladroitement de ma gorge étranglée..on en reparlera plus longuement .

Parce qu'enfin.. ce "coup de blues à eu un effet possitif et pas le moindre, c'est que vous vous êtes exprimés plus longuement et pas seulement sur les sculptures,que j'ai eu le temps de vous entendre et qu'un dialogue c'est installé... différent.
je souhaite vraiment qu'il se poursuivre parce que ces mots étaient plus adressés à Marie qu'au sculpteur et qu'ils étaient plus intelligibles pour moi, plus construtifs et plus efficace que n'importe quel livre sur "L'Estime de soi"
je vous embrasse très fort
marie

[Rédigé par : Patrick]

Marie
Par pitié vous regardez trop le verre à 1% vide et non pas le verre à 99% plein, la personne qui écrit:
« Vos sculptures sont jolies mais trop lisses. Et vos commentaires sur votre vie personnelle inintéressants. »,
si ça ne lui plait pas, qu'elle regarde d'autres blog mais surtout qu'elle "nous" laisse tranquille.
Vous savez souvent lorsque j'ai le cafard entre midi et 13h et que je suis au boulot je regarde votre blog et ça me fait du bien.
Par pitié, arrétez ce blog si vous avez envie mais surtout pas à cause d'un commentaire décourageant alors que 99 autres sont bien au contraire encourageant.
Merci encore
Patrick

[Rédigé par : F@BRICE]

Eh ben moi, je suis bien content d'avoir parlé à l'être humain plutôt qu'au sculpteur, nanèrreeeuuu !! ;-)

F@Bises

[Rédigé par : dominique]

Marie,
je reviens vers vous à nouveau, ne laissez pas cette dame vous effriter l'äme avec ses commentaires pseudos techniques.
Vos sculptures sont tellement émouvantes, elles me font vibrer et mon coeur s'envole à les "bader". Elles apportent dans ma vie du pétillant et de l'effervescence, surtout ne changez rien.
Vos commentaires sur votre vie privée ne me dérangent pas, au contraire. La vie d'une artiste avec ses fragilités, ses déchirures, ses joies et ses peines nous dévoilent une partie de la chimie de la création.
D'autre part, concernant votre interrogation sur le fait que vos sculptures dégagent tant de sérénité, alors que vous en étes tant dépourvue...

Mais si vous étiez sereine en permanence, pourriez vous réellement autant créer ?
La création se fait souvent plus dans le tourment que dans la paix !
continuez à nous faire rêver ! je vous envoie mille soleil !
à bientôt
Dominique

[Rédigé par : peintrefiguratif]

Lisse vos statues, mais qu’a-t-elle regardé et vue Myriam à travers ses yeux vides et secs, aucun sentiment ni respect pour le sculpteur et l’œuvre,
Vous ne les avez pas façonnés à coup de haches, vous n’êtes pas un bûcheron, mais un sculpteur qui façonne avec tendresses ses enfants, que vous chérissez que vous aimez.
Les souffrances du sculpteur ne doivent pas faire naître la souffrance dans son œuvre.
Vos mains les ont caressés tellement pour leur donner cette pureté, cette finesse que je suis restée bien souvent sans voix devant, elle aurait dû en faire autant.
Votre vie est inintéressante voila ce qu’elle dit, mais ce n’est pas votre vie que vous racontez juste les moments et les réflexions qui ont souvent trait à votre cheminement vers le travail à accomplir ou accompli, des repos bien mérité devans une tasse de thé pour vous octroyer un moment de détente.
Et puis même les autres choses, nous intéressent, ce n’est pas pour elle que vous écrivez.
Elle ne sait pas lire entre les lignes et comprendre ce que vous dites à demi-mot.
C’est elle qui est froide et lisse.