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23 décembre 2006

Commentaires

HOJIKA

Bonjour,

La joie toute pure des petits enfants, oui, j'en suis sûr, mais en ces moments de Noël j'aimerais vous dire ce qu'est "la joie parfaite" selon Saint François d'Assise qu'il décrit pour frère Léon.

" Comme Saint François allait une fois de Pérouse à Sainte-Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appelle frère Léon qui marchait un peu en avant et parla ainsi :

" O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays, un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins, écris et note avec soin que là n'est pas la joie parfaite."

Et Saint François allant plus loin l'appela une seconde fois :

"O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait les aveugles voir, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, le marcher aux boîteux, la parole aux muets et, ce qui est plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite."

Marchant encore un peu Saint François s'écria d'une voix forte :

"O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Ecritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite".

Allant un peu plus loin, Saint François appela encore d'une voix forte :

"O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand bien même le frère Mineur parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite."

Et faisant encore un peu de chemin, Saint François appela d'une voix forte :

"O frère Léon quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite."

Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon fort étonné l'interrogea et dit : "Père, je te prie de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite". Et Saint François lui répondit : " Quand nous arriverons à Sainte Marie des Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : "Qui êtes-vous ?", et que nous lui répondrons : "Nous sommes deux de vos frères", et qu'il dira : "Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit", alors si nous supportons avec patience, sans trouble, sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de crauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite. Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : "Allez-vous en d'ici, misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez", si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.
Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu avec de grands gémissements de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : "Ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent", et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette à terre, et nous roule dans la neige et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris que cela est la joie parfaite.

Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ, les peines, les injures, les opprobes et les incommodités : car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon ce que dit l'Apôtre : "Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? Et si tu ne l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ?" Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit : "Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ".
A qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen."

Sur ce, permettez-moi de vous souhaiter à vous et tous ceux qui viennent voir vos séduisantes sculptures, de bonnes fêtes de Noël...

Amicalement - Jean

Ossiane

Mes meilleures pensées, Marie. Je ressens un peu les mêmes choses que toi en cette période.

J'ai lu tes dernière notes avec beaucoup d'émotion. Beaucoup d'énergie, de sincérité et de fragilité dans tes mots ainsi que dans le partage de ton travail avec nous. J'ai beaucoup d'admiration pour ce que tu es et ce que tu fais. Ton journal d'atelier m'est devenu indispensable et incontournable. Bien à toi. Je t'embrasse chaleureusement.

pierre b.

Parfois cela peut paraître indécent de dire..d'écrire que l'on est heureux..Et pourtant..Il y a des soirs ou l'on aime tout particulièrement poser ses mots sur une page blanche...contre les mots des "autres"..On a le coeur "arc en ciel"..la tendresse à fleur de peau..les pensées qui voyagent.."Journal d'atelier" et "L'oeil ouvert" sont des lieux ou va ma préférence...Marie et Ossiane ...deux artistes ...deux femmes...qui offrent à nos vies..réelle ou rêvée.. une seconde chance...
La chance... d'être...de crier sa joie et ses souffrances..de dire sans blesser...d'écouter...de flirter avec la déraison et l'insouciance..d'aimer...
Sur ces Blogs..l'Art n'est pas premier...et pourtant le talent est immensément présent..Non l'Art vient en support..en toile de fond...Il suffit alors de déposer ses mots..doucement..discrètement..Et de s'en aller sur la pointe des pieds..Sur la page blanche..l'empreinte de notre affection...

Fabrice

Je suis très sensible à ce petit poisson, pour deux raisons toutes simples: de par mon coté sensible à l'Art, mais c'est une Lapalissade, mais aussi et surtout de par mon vrai métier: car si je suis inscrit non loin de toi Marie comme Photographe sur le Larousse 2007 des Artistes, je vis surtout de mon métier de Professeur des Écoles , et j'ai une classe de Petits ...
Et je mets un point d'honneur à leur enseigner les travaux manuels et autres techniques dites par d'autres comme "artistiques", que je vois distinctes de l'Art en lui-même, mais surtout à leur enseigner comme je peux l'émotion, le "j'aime/j'aime pas" (et pourquoi), plutôt que le" beau/pas beau" et à sortir des stéréotypes de nos éducations pour qu'ils puissent vraiment "créer", se lâcher dans leur tâtonnement et cheminement artistique ...bref d'approcher de leur Art proprement dit.
..Et ma foi, on apprend beaucoup à leur contact, dans leur pureté et leur non-engoncement dans tous ce fatras culturel qui est le nôtre.... La Joie pure des Petits, et leur fraîcheur encore immaculée face au monde qui les entoure, eux qui n'ont pas besoin de justifier le pourquoi de leur production, qui existe juste en tant que telle.
Qu'il est difficile de considérer la beauté du monde et des âmes qui nous entourent, et de savoir encore ressentir et regarder comme eux sans en avoir honte, et en le vivant aussi intensément.

marie

à Jean
merci pour cette "Joie parfaite" selon Saint François d'Assise, moi je retiens cette phrase : "Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? Et si tu ne l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ?"ce qui ramenera bien des ego a leur juste proportion.merci encore
tendrement
Marie
Chére Ossiane
Je viens moi même souvent chercher de la beauté sur ton blog, ainsi que sur celui de Cali , il y a ainsi quelques oasis de paix et de beauté où l'on va accoster quand le temps est au froid...
je t'embrasse tendrement
marie
à Pierre
Et les mots sont recueillis avec toute l'écume de tendresse qui les accompagne, gardés dans le coeur avec des souvenirs , d'autres mots, des lettres, tout ce qui a pu nous dire à un moment où à un autre que l'on existait , d'une existence particulière auprès de quelqu'un...
Je t'embrasse
marie
à Fabrice
merci de m'apprendre que j'étais sur le Larousse des artistes, je l'ignorai complètement...ça c'est pour l'anecdote ..
Pour le reste je suis comme toi..quand je vois ma petite-fille dessiner je suis fascinée par la liberté du dessin quand il n'est pas encore codifié par le "bon goût" , le savoir-faire...et tout le chemin qu'il nous reste à faire pour retrouver cette liberté là et la faculté d'émerveillement...
je t'embrasse
marie

Fabrice

L'âge merveilleux du dessin d'enfant se situe à mon sens vers les 4 ans: avant, la maîtrise n'est pas encore suffisamment au RV pour transcrire la volonté du "mini artiste", et au delà, les mauvaises influences (!!!) sont prises: on dessine le château avec les créneaux, la maison avec la cheminée qui fume et l'arbre à coté.
Mais à quatre ans, c'est un déluge de formes et de couleurs; pas de soucis pour faire un arbre violet, un soleil bleu et des graphismes qui ne figurent rien, qui existent juste pour eux-mêmes car l'enfant est encore extasié des couleurs de sa boîte de feutres ou de sa palette et du pouvoir qu'il a sur sa feuille de papier.
Pas d'angoisses à cet âge là !

Excellentes fêtes de fin d'année (à quand une expo sur Paris ??)
Je t'embrasse
Amitiés sensibles.

Fabrice

Alain Henri

Chère grande petite Kiya,

Un poisson de décembre c'est bien mieux qu'un poisson d'avril. Les gens du poisson se reconnaissent encore très bien entre eux, surtout par leurs filets magnifiques - de toutes les couleurs pêchées dans le bleu de la mer.

Con molto affetto
Alain

Séveryne

J'adore les couleurs. Ce dessin renvoie plein de gaieté d'enfant! :-) Kiya a du talent! J'apprécie toujours autant de voir les oeuvres de la fille en plus de celles de la mère! ;-)

Séveryne

je me corrige tout de suite après avoir lu la réponse à un de mes commentaires qui précède. Les oeuvres de la "petite-fille" bien sûr!

Ca doit être encore plus touchant de voir la petite-fille essayer de bluffer sa mamy talentueuse par ses oeuvres :-) Les oeuvres d'un enfant sont toujours admirables de toute façon :-)

Frédéric Pouillon

Bonjours Marie.
Bonjours et Joyeux Noël.
Je viens tout les jours voir ton blog ,
mais très rarement je ne te laisse de message.
Tellement tous ce que je voie et ce que je peux lire m’impressionne.
Je voulais simplement te souhaiter un Joyeux Noël
Et te dire que toi, tes œuvre, ton blog. Son très important pour moi.
Une sorte de d’école a la quelle je n’ai pas eu la chance d’aller.
C’est un rattrapage très agréable.
Félicitation, pour votre interview sur France-Inter.
Passe de très agréable fête.
Bisous Frédéric

marie

merci à vous tous
d'être passés par là la veille ou le jour même de Noêl...merci de tenir ce lien serré entre nous
plein de baisers
marie

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