Cette photo me trouble énormement.
Je me dis bien sûr, que jamais mes sculptures ne seront à mes yeux des objets, et les voir sous la morsure acide du feu ne peut me laisser indifférente, mais il y a autre chose ..Nous sommes reliées elles et moi par tant de fils invisibles, de petits éclats de miroir dans lesquels il m'arrive de me reconnaître.
Peut-être est-ce dû à cette pose qui semble si rigide, inflexible comme quelqu'un qui mettrait toute son énergie pour endiguer, retenir et contraindre quelque chose en soi.
Peut-être retenir l'expansion du silence, cette violence qui taira son nom à jamais, cette rage enfin qui tourne comme un animal en cage et qui fait que..... non, la nuit ne sera pas douce...non je ne dormirai pas bien.
Etrange moi je la trouve vivante cette flamme, pleine de couleurs et de lumiere...
Peux etre est ce parce que j'aime le feu, l'acier, le métal que je considère comme matières chaudes et vivantes.
Cette flamme, c'est le souffle de vie qui vient révéler les beautés des objets, comme une laque ou un vernis font scintiller les contours, révéler des couleurs et donner de la lumière à un objet qui serait resté terne...
Amicalement,
Grégory
PS: Les bronzes sont un ravissement pour les yeux...
Rédigé par : Grégory | 10 février 2006 à 20:29
Bonsoir Dame Marie
Finalement , les oeuvres sont dans la quadratures des éléments , terre et eau pour créer l'argile et la base , l'air et la magie de son créateur qui donne le souffle de vie , et le feu qui matérialise l'oeuvre dans sa finalité .magnifique dans la symbolique , à bientôt Marie .JL
Rédigé par : gaborit Jean - louis | 10 février 2006 à 20:40
Bonsoir Marie,
Je partage l'avis de Grégory. Je trouve qu'au contraire cette belle dame laisse cet autre artiste la parer de son habit de lumière, comme un mannequin entre les mains du couturier. Sauf qu'ici il s'agirait plutôt de "hot" couture.
Et où en est notre autre grande dame altière ?
Je vous embrasse.
Valy
Rédigé par : Valérie la lectrice | 11 février 2006 à 00:22
à te lire cela en devient douloureux ...
Rédigé par : yzandrine | 11 février 2006 à 08:04
Chère Marie,
voilà quelques jours que j'ai été tenue loin du blog par des écartèlements que la vie m'impose... Je découvre les commentaires de Jean Louis et MichL, et ce qu'ils ont fait naitre... Et je souris, de constater que le titre que vous aviez donné "l'Or et le Feu" va si bien à ce qui s'est dit entre tous... Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il se passe des choses, même si ce n'est pas toujours confortable, surtout pour vous j'imagine, tout ce bruissement, même si cela agite c'est mieux que la tiédeur ou l'indifférence! Avez vous vu le film "la moindre des choses" tourné dans une clinique (La Borde pour ne pas la citer) qui accueille des fous? La moindre des choses, ou comment prendre le temps de se rendre compte que chaque évennement,chaque chose peut être importante si elle est regardée...qu'en tout cas cela génère chaque fois autre chose...
Je crois que c'est la première photo que je vois de cette étape avant la patine, avec cet or sur les épaules de vos sculptures... J'aime cet "étincelance"( je crois que çà ne se dit pas, mais bon...)
Ce n'est par contre pas la première fois que vous faites part de cette violence qui vous envahi. J'ai dit à propos de quelqu'un un jour qu'il était traversé par lui-même, je me demande si ce n'est pas à nouveau ce qui me vient, à vous lire... En ce moment, il ya la lune, et comme moi aussi je dors mal, pour me rassurer, je faisais mien tous ces proverbes ... C'est curieux comme les insomnies des autres clarifient les miennes!!
Bref, un peu d'humour pour tenir à distance les démons, parfois çà marche..
je vous embrasse
Cécile
Rédigé par : Cécile | 11 février 2006 à 13:13
J'aime lire vos points de vue si différents, vos resentis particuliers, cécile , ça m'intéresse cette phrase de quelqu'un traversé par lui même l'image est belle et poétique aussi, et enfin à yzandrine oui cela en devient douloureux, je n'ai jamais eu assez de protection entre les choses et moi...alors tant pis
baisers à tous
marie
Rédigé par : marie | 11 février 2006 à 18:50