Hier matin je suis allée à l'atelier peaufiner un peu les détails et les reproduire sur le dos des manches et des kimonos.
Pour une fois j'avais un apprenti sculpteur avec moi à l'atelier.
Kiya avait décidé de faire de la sculpture...j'ai déjà deux oeuvres de l'artiste, un chat-soleil et un oiseau.. Cette fois-ci elle avait décidé de faire un Jardin.
C'était rien, juste deux heures avec mon petit bout, assise à sa tournette et qui chantait à tue-tête "pirouette cacahouette" tout en restant très concentrée sur son jardin.
Moi je n'ai pas beaucoup avancé bien sûr, mais pas parce qu'elle me dérangeait.... parce qu'un petit éclat de bonheur était tombé là, dans mon atelier... et que même le silence était tout éberlué d'être bousculé par les pirouettes d'une cacahouette.
Bonjour Marie
ce qui est merveilleux avec les enfants , c'est qu'il nous réinvente le bonheur permanent , et que chaque instant est lumière et insoucience , l'enfant nous permet la concience simple , le bonheur à l'état pur , Vivre simplement et seulement l'instant sans projection sans dérive .Oh merveille des merveilles , à toi Marie , reste dans cet état permanent de l'enfant radieux , je t'embrasse JL
Rédigé par : Jean louis | 27 décembre 2006 à 12:25
cher jean Louis
comment faire pour rester toujours dans l'instant? Kiya comme tous les enfants nous donne cette leçon de sagesse là, Mais quand l'avons nous perdu nous même, pourquoi? pourquoi ne savons nous le retrouver que par instants si courts?comment nous sommes nous englués ainsi dans le temps?
je t'embrasse
marie
Rédigé par : marie | 27 décembre 2006 à 15:49
Attention, car dans la chanson, le facteur, il est monté, il s'est cassé le bout du nez !! (ensuite je rassure ceux qui ne connaissent pas la chanson, on lui a racommodé avec du joli fil doré)..même si certains enfants disent qu'un avion a réaction a "mitraillé le bout du nez" !!
Kiya a bien de la chance d'avoir une Grand Mère artiste (l'inverse est valable, non ? !!) et je sais de quoi je parle ...
Je t'embrasse, Marie, et attention à la souris verte qui fait es bêtises elle aussi à la fin de la chanson !
Rédigé par : F@brice | 27 décembre 2006 à 17:30
tes motifs de kimono ont l'air magnifiques ...
(et les cacahuètes qui sautillent font pétiller la vie, je connnais !)
je te souhaite une fin d'année pleine d'étincelles.
Rédigé par : cali rezo | 27 décembre 2006 à 20:23
On jurerait du vrai tissu. Tu vas faire un lien pour relier les petits trous de celui qui est le plus en dessous? Genre corsetée, ça ferait pas mal.
C'est superbe.
Tu nous montreras les jolies sculptures de ta petite fée?
Rédigé par : Delphine | 28 décembre 2006 à 03:59
Bonjour Marie . C'est vraiment magnifique ! et de chez moi je ressens l'ambiance qui règne dans ton atelier lorsque Kiya y met le bout du nez .Cette petite fille est un papillon qui fait entrer le soleil dans une maison , même quand il fait gris dehors . Bisous à toutes les deux . Martine
Rédigé par : Martine | 28 décembre 2006 à 11:30
à fabrice
je ne connaissais pas le version militaire de pirouette cacahouette .....pffff dure la vie!
bisous
à cali
je me cherche encore un peu sur les motifs certains vont peut être changer....on verra
mille baisers
marie
à delphine
j'y ai pense, mais j'ai peur que le côté corseté, n'aille pas avec le style un peu "kimono", sans l'être tout à fait d'ailleurs
baisers
marie
à Martine
quand kiya est à l'atelier ce n'est plus vraiment un atelier...on chante , je l'aide , je lui fait voir des possibles sur ses sculptures du genre tu vois avec cet outil tu peux faire ça ou ça....mais la réponse est sans appel "oui, mais je fais comme je veux " et je l'encourage effectivement à faire comme elle veut....
baisers
marie
Rédigé par : marie | 28 décembre 2006 à 13:12
Je ne suis "blogrespondant"ici que depuis un mois ou deux(mais je pense le rester encore un peu !) et je vais poser une question idiote (que je voudrais poser par mail, histoire de ne pas "saouler" les autres "blogrespondants", mais à priori c'est la boite mail de Flo, donc je ne veux pas la "saouler" elle aussi):
_travailles-tu d'après photo ou d'après modèle vivant? en 2002 quelqu'un m'avait dit qu'il pensait se rappeler que tu travaillais d'après la silhouette de ta fille, et je ne savais pas trop quoi en penser ..
Je trouve que tes oeuvres apportent une dimension érotique souvent troublante mais toujours de bon aloi, particulièrement ici avec ce kimono et cette ouverture vestimentaire centrale très voluptueuse ... mama mia !!! :)
Sinon, pour faire à peine plus sérieux, dans les chansons enfantines comme dans les contes, se cotoient avec la même bonne humeur les histoires tragiques et les bons sentiments... les enfants (et ce sera un bon mot vu le lieu) sont "brut de fonderie", ce qui leur donne une prise directe avec l'Art et la Vérité ...
(_"Tonton, tu as un gros nez" !! (sic!)
Bisous Marie ! (et bravo pour ces formes...idables !!)
F@BRICE
Rédigé par : F@brice | 28 décembre 2006 à 21:12
Il y a un adjectif que je trouve inapproprié : "haie-ro-tik". Je ne suis pas du tout d'accord, n'en déplaise au blogrespondant ci-dessus. Certes Fabrice modère ces propos en disant "de bon aloi" et "pour faire plus sérieux", mais moi j'ai pas envie de faire léger avec des adjectifs qui contenteraient quelques "pairs-verts", je crois que seuls le fait de fréquenter le site de Marie depuis un mois et la liberté d'expression, peuvent excuser d'avoir employé un adjectif pareil.
Marie, tes oeuvres sont sensibles, superbes, voluptueuses mais certainement pas érotiques, ce n'est pas le plaisir des sens qu'elles stimulent mais le sens du plaisir (état affectif) et de l'âme. Pour la danseuse d'Izu, c'est probabmlement l'association des p'tits trous, l'effet "corseté"... et le cadrage de la photo qui peuvent donner cette "vision" mais il n'y a qu'à regarder la note du 24 où l'on voit la danseuse en entier pour "recadrer" cette appréciation. Cette sculpture est différente, et plus que les autres elle a du style et de la classe, elle nous invite à la réflexion. Libre à elle de se déshabiller, va savoir : peut-être aujourd'hui a-t-elle moins froid ? Peut-être aujourd'hui veut-elle oter ses tissus superposés pour mieux se débarrasser de périodes de sa vie antérieure ? Peut-être aujourd'hui plus encore que d'habitude se met-elle tout simplement à nu ? Peut-être est-ce sa façon de retrouver sa pureté d'enfant ? Enlever pour ne rien cacher, enlever pour retourner aux sources de la pureté, rien d'autre que ce qu'elle est souvent et veut devenir toujours... Si cela n'est pas, une fois de plus, une marque de confiance qui nous est postée, et bien je m'apelle plus par mon prénom.
Rédigé par : odile | 29 décembre 2006 à 11:23
Permettez moi Fabrice et Odile de prolonger cet "échange" par une pirouette...Histoire de faire sourire ou de faire grincer les moustaches du "chat-soleil" de Kiya..Histoire de terminer cette année en beauté...Histoire de faire un clin d'oeil au droit à la différence...En effet, n'y a t il pas entre "sensibles, superbes, voluptueuses " et Eros , le dieu de l'amour, un possible trait d'union...? Trait d'union de bon aloi, evidemment...Pour faire plus...disons..malicieux...
Rédigé par : pierre b. | 29 décembre 2006 à 12:48
Chère Odile
1_je ne suis sur le Blog que depuis peu... cela veut-il dire que je ne connais pas l'Oeuvre de MPDC depuis plus longtemps ? (plusieurs années, en fait ...)
2_je suis artiste moi-même, et je n'affirme rien; vous n'aimez pas mes propos, libre à vous: mais une des émotions que me suggère cette Oeuvre est bien celui de l'Erotisme (et non assimilé comme vous au terme "pervers", même s'il est déguisé par vos soins de peur de prendre une position manichéenne) au travers des formes idéales du corps féminin et de son habillage, que vous définissez ensuite et d'ailleurs par vous même, paradoxe !!..
Voici la définition Académique de l'Erotisme, si vous pensiez qu'il n'est pas digne de l'Art; à considérer ou pas, chacun y met son romantisme, sa sensibilité et son vécu, et d'ailleurs le mien est excellent dans ce domaine des Sens (je suis Artiste Photographe et j'ai longtemps sculpté moi aussi ...)
"L'érotisme (dérivé du nom d'Éros, dieu de l'amour dans la mythologie grecque) englobe tout ce qui est propre à rappeler l'amour physique. Il peut s'agir d'œuvres d'art, écrites ou visuelles (littérature, cinéma, photographie , peinture, sculpture, etc.) ou bien de situations, d'objets... Avec le rire, on peut penser que l'érotisme est le propre de l'homme.
L'érotisme passe par la culture comme par l'imaginaire. La littérature érotique et libertine est vieille comme le monde ; de Rabelais à Apollinaire jusqu'à Alina Reyes ou Pauline Réage. Au Moyen Âge existait déjà une érotique des troubadours, le "fin'amor". Bien des écrivains sérieux, comme Diderot ou La Fontaine, furent aussi secrètement auteurs de contes galants.
L'érotisme est une source d'inspiration en littérature, mais aussi en peinture (Bonnard, Masson, Degas à Picasso...) ou au cinéma (Jean-Paul Civeyrac, Catherine Breillat...)
L'érotisme se différencie de la pornographie en ce que la pornographie ne définit que ce qui est montré (c'est-à-dire la relation sexuelle humaine montrée explicitement) tandis que l'érotisme ne définit que ce qui est ressenti (c'est-à-dire l'excitation sexuelle). La pornographie n'est donc pas un érotisme plus "corsé". Elle appartient à un autre domaine sémantique. Il arrive que la pornographie et l'érotisme se confondent (la pornographie étant un moyen pour atteindre un but : la sensation érotique, l'excitation), comme il arrive qu'ils n'aient rien à voir.
Le philosophe Michel Henry fait une description phénoménologique de l’érotisme et de la relation amoureuse dans son livre « Incarnation, une philosophie de la chair ».
Roland Barthes : "L'érotisme c'est lorsque le vêtement baille"
Jean-Clet Martin traite le rapport de l'érotisme à l'éternité :100 mots pour jouir de l'érotisme, Ed. Empêcheurs/Seuil. Il montre que le corps ne s'approfondit pas seulement vers l'intérieur, en tant que pensée et conscience, mais se réalise à même une surface d'exposition durable, dans l'érotisation des parures et la grâce des tatouages, des masques et des transparences. L'individu fini, centré sur soi, tel que le voit déjà Bataille, trouve donc dans l'érotisme la force d'une extase hors de soi. Le dieu de la beauté, Apollon, célèbre ainsi, au-delà de son interprétation Nietzschéenne, l'art d'élaborer une frontière avec Autrui qui se passe de toute intériorité et de toute profondeur (Parures d'Eros. Un traité du superficiel, Ed. Kimé). "
Désolé Marie d'avoir pris autant d'espace sur ton blog, mais je ne suis pas désolé de trouver de l'émoi dans tes oeuvres ;)
F@brice
Rédigé par : F@brice | 29 décembre 2006 à 14:09