Un jour Shizuko perdit sa joie, comme on perd son âme.
Chaque jour lui devint un hiver de glace.
Même lors de nos promenades dans la cour intérieure jamais plus je n’entendis son rire, ni un seul mot sortir de ses lèvres.
Des lunes passèrent sur ses nuits et sa peau n’en garda que la pâleur.
Un soir elle vint me rejoindre dans ma couche et me dit : « je vais partir, la vie est trop étroite, à quoi serviront tous ces poèmes toutes ces musiques, toutes ces danses et tout ce silence dans ce pays de neige qui n’existe que pour nous…je connais un chemin »
Je n’eus pas le temps de répondre elle glissa dans ma main un rouleau de papier couvert de son écriture fine.
Elle se vêtit en toute hâte de son kimono le plus léger et d’un manteau .
Ses cheveux étaient dénoués….
Image d’un monde flottant…
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