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13 avril 2006

Commentaires

Cécile

Je me lance...
J'ai trente années de trop grande gravité qui font que l'on me jauge jeune et que je me sens sans âge.
Ma maison est nichée dans une campagne normande, blottie entre les arbres, elle s'ouvre sur la vallée et le rythme des saisons.Elle est ma tanière, mon antre.C'est une ancienne grange en ruines façonnée avec soin et effort qui désormais rend cette attention qu'elle a reçu.Dès que le soleil vibre, il est partout dans cette maison; c'est une maison qui aime bronzer!
Mais je vis surtout dans les recoins des âmes de ceux auxquels je tiens, bien plus que dans cette maison.Dans l'éclat de leurs regards, dans le précieux de nos mots ou de nos silences conjoints.
Les apparences sociales de ma vie sont sans doute bien banales, j'ai parfois la tentation d'espérer que ma vie intérieure soit moins intense...et puis non; je vis pleinement, avec ce que cela coûte, avec des contrastes à l'infini, pleine de révolte et d'élans, avec si peu de protection que toutes les émotions sont violentes, qu'elles soient d'amour ou de douleur. Je suis rarement en repos, mais je cherche une voie qui me permettrait d'avancer plus sereinement. C'est difficile pour mes proches de vivre à mes côtés avec cette densité permanente, même si je leur donne beaucoup. Il faut un entrainement de sportif!
Il n'y a finalement que le chat qui semble si bien s'accomoder de toutes mes contradictions...
Cécile

marie

A la question : qui êtes-vous, d'où venez-vous ? Tout simplement une autre "Marie" de Bretagne, du Croisic plus précisément. Et cela fait longtemps que je vous suis et que je suis évidemment plus qu'admirative de vos sculptures. J'en ai vu dans une galerie à la Baule et j'ai eu un gros coup de coeur. Donc je vous dis BRAVO et c'est un réel bonheur pour moi de vous lire, de voir l'évolution de votre travail régulièrement. Nous sommes de la même année et du même continent (moi c'est le Congo en 1952, un "bon" cru).
Marie
Bonjour,
Moi c'est Alain, le mari de Marie (celle qui vient d'écrire au-desssus). Elle ne vous dit pas tout : elle aussi fait des sculptures mais elle ne veut pas les exposer. Elle a trop peur que quelqu'un lui prenne ses bébés .....
Je profite moi aussi de votre blog pour suivre votre travail et parfois vos états d'âme. Continuez car c'est avec plaisir que nous sommes nombreux à vous suivre.
Alain

camaienne

À mon tour??
oui, bien, par où commencer?
Qui suis-je?
Bérangère (c'est moi).
Je vis avec ma petite famille en banlieue parisienne, que j'aime et que j'exècre à la fois, dans un appartement peint de jaune et tapissé de photos de nos petits et de notre famille, de dessins, pastels et peintures de Moumoune (ma belle-maman un peu disjonctée), entourés de verdure pour nous permettre de respirer.
Mon rêve est (un peu bateau ok..) d'avoir une maison et un jardin afin de me laisser aller à mes folies et envies horticultesques (??)...
L'infirmière qui est en moi est très ambivalente, elle aime le contact aux autres et en même temps le craint... Il semblerait que je souffre d'empathie chronique, et j'avoue avoir du mal à faire la part des choses...
Tout comme mon mari, qui a du mal à me suivre tant mon esprit est tortueux et foisonne d'idées diverses et variées, contradictoires...
Je suis pauvre en amis (parce que je le vaux bien), solitaire de nature, je me plaîs, non sans souffrance, dans la réflexion, le questionnement et très souvent la remise en question.
Je ne supporte pas l'idée de laisser quelquechose stagner, j'ai sans cesse besoin d'agir, comme pour me trouver une utilité, un but, une raison d'être...
Etre quelqu'un de bien, un jour, pour enfin m'accepter,...

J'oubliais, je suis apprentie sculpteuse, cela m'aide à apprivoiser la patience, entre autre...
La patience pour moi rime avec...errance de mon âme... et cela reste encore très souvent douloureux.
Marie, je te remercie pour ton travail, tes mots,.. je trouve rassurant de te lire,
Je t'embrasse,
Bérangère

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