Le trio est terminé, je n'ai pas voulu commencer le
travail des tissus.
Il me faut pour cela de la solitude, du calme et
de la concentration.
J'ai essayé sur le "pèlerin" une nouvelle technique,
afin, qu'hormis la forme générale du tissus, les plis, craquèlements, et autres
accidents de la terre soient travaillés d'une autre manière.
J'ai donc réservé mon week- end pour cela. Quand
l'atelier sera vide.
J'ai commencé le modelage de celui qui pour le
moment s'appelle "l'imprécateur" (je sais que je ne garderai pas ce titre, car
ce n'est pas exactement le sentiment que je veux traduire)
Enfin je l'ai commencé... et puis à deux heures
brusquement, devant l'ampleur de la tâche
un énorme découragement, comme il m'en arrive
quelquefois.
L'impression que je n'arriverai jamais au bout de
ce travail.
Pas celui ci précisément, ce travail sans fin qui
consiste à faire sortir de soi des images
qui sont des morceaux de soi, de ce que l'on
ressent.
Les questions qu'il ne faudrait jamais se poser: "A
quoi bon? et qui ça intéresse mes sentiments?"
quelquefois même plus moi...
Je suis fatiguée...
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