Ce matin en buvant le premier thé de la journée à l'atelier, j'ai soudain été frappée par la beauté graphique des vieilles armatures rouillées regroupées près de la grange. Je l'ai ai ramenées devant le mur de l'atelier pour faire plusieurs essais de compositions.
En y réfléchissant plus sérieusement, je me suis dit, que de la même manière qu'on pouvait aller au bout de soi-même, au bout de "l'utilisation" de tout ce que l'on est, dans un acte de création, on pouvait transposer cette même volonté aux matériaux des sculptures.
Soit: faire une armature pour une sculpture, créer la sculpture, puis reprendre les vieilles armatures, un peu malmenées par les mouleurs, et créer à partir de là une nouvelle oeuvre.
D'autant qu'il arrive aux mouleurs de nous rendre des morceaux de visage, ou de corps, sortis trés traumatisés des moules.
En utilisant les terres, que je ferais cuire cette fois et le métal des armatures, on aurait du même coup, la matérialisation de la fragilité de l'oeuvre humaine et le passage du temps.
Mot d'ordre a été donné aussitôt aux mouleurs de me renvoyer tout ce qui avait gardé un semblant de forme après démoulage.....
Hélas cette recherche là, ne pourra se faire qu'après l'expo.
Mais je vais travailler d'ores et déjà à cette idée qu'il faut encore beaucoup approfondir...
Marie bonsoir
J’aime beaucoup cette idée de redonner une vie aux objets, outils et matériels que nous utilisons quotidiennement pour nos chantiers.
Donner une vie différente à ces matériaux et matériels indispensables
à la réalisation de votre travail et qui étaient anonymes vont prendre place dans votre oeuvre :formidable !
depuis plusieurs années je bosse sur cette idée avec mes torchons d’essuyages
J’attends avec impatience votre première réalisation.
Il est très compliqué pour moi de m’expliquer le clavier me terrorise.
Amitiés
claude
Rédigé par : claude | 13 mai 2005 à 17:50
Bonsoir claude,
J'ai justement été voir "les torchons" hier.
Hélas la "fabrication" en sculpture est un processus lent et avec beaucoup d'intervenants. et puis j'ai encore quarante tableaux à faire pour l'expo de Novembre décembre.
heureusement les idées courrent plus vite...
Alors en attendant je vais faire mes recherches sur papier.
Après ça dépendra de ce que les mouleurs me rendront.Et ça, l'intervention du hasard, j'adore.
Mais c'est vrai que l'idée m'enthousiasme, et que j'ai hâte de pouvoir m'y mettre.
Votre voyage dans le désert et les peintures que vous en avez faites......je suis jalouse...
C'était où? je rêve de désert...
plein de bisous
Marie
Rédigé par : Marie | 13 mai 2005 à 19:24