La vie est toujours extraordinairement cohérente , et si l'on ne le perçoit pas.... c'est que NOUS manquons de cohérence.
Ma vie étant une vaste, mauvaise plaisanterie, voici ma dernière oeuvre exécutée seule, sur une route déserte et que j'appellerai:"autoportrait de l'artiste". Ou ce qu'il en restait ce matin à 12h10 environ.
Ensuite la routine ..retour aux urgences quittées en Novembre ...examens radio de la tête, mais là je cache bien mon jeu..radio du bras et de la main droite . Bien sûr la droite..qu'est ce que vous croyez ? que ce serait la gauche...alors que je suis droitière ?
Rien de cassé, juste main bandée, une semaine d'immobilité....
Pour de vrai ...je suis plustriste que je veux bien le montrer, oh pas pour la voiture ...mais parce que je me trouve de plus en plus pitoyable avec mes actes manqués et mes barres trop hautes et tout ce que je n'arrive pas à assumer et tout le reste....
Chère Marie,
Je découvre avec effroi vos talents de cascadeuses... Si c'est un acte manqué, vous vous en voulez beaucoup, ou bien vous aimeriez vous enfuir, ou encore des tas d'autres rapports à soi bien accidentés.... De là à atteindre votre main droite.... Je vous prie de me croire: l'amour qu'on vous porte est sans rapport avec le mal que vous pourriez vous faire!
J'aimerais pouvoir enduire de baume magique l'intérieur de vos errances... Ne vous lachez pas la main, Marie, ni à celle que vous étiez enfant, ni à celle d'aujourd'hui....
Je vous embrasse
Cécile
Rédigé par : Cécile | 17 janvier 2006 à 19:18
Liebe Marie,
L'autoportrait de l'artiste est assez choquant et c'est là une mauvaise plaisanterie du réel. Si la création est la confrontation à un réel de la mémoire elle nous rend parfois complètement inapte à la réalité, ce qui ne doit pas nous rendre triste.
Je me souviens de la méchanceté d'un jeune glandeur des années 70: il rapportait avec délectation la maladresse de Jacques Lacan lors d'un cours de gymnastique. Il y a là cette haine profonde et tenace contre la véritable nudité des êtres exposés aux chocs des nouveautés du réel.
La maladresse et la distraction sont finalement de grandes qualités chez les créateurs.
Amitiés
Alain
Rédigé par : Alain | 17 janvier 2006 à 20:56
Marie,
Ouïe, me voilà avec une aile froissée, on blaisse celle que je voudrais tant proteger.
Comme j'aimerai te prendre dans mes petits bras, te bercer assise sur mes genoux, et te dire que tout ira, ça va passer. Je te metterai du baume au coeur, du baume aux mains et puis plus fort que tout: les fameux bisous magiques de notre enfance. Ceux qui anéantissaient toutes les écorchures, ceux que même le mercurochrome n'a pas pu détrôner, les pensements invisibles qui soulagaient tellement.
Tu sais ma belle, je suis pas bien loin, je te laisse évoluer dans ton espace, je te regarde de loin, comme dans les aires de jeux où les mamans assises sur les bancs, jouent les abscentes, mais ne quittent pas leur oisillon d'un oeil.
Voilà que tu me mets à l'épreuve, en jouant aux autos tamponeuses, et voilà que je suis obligée de sortir de ma cachette !!! Coquine.
Trève de mauvaise plaisanterie, va pas recommencer à nous faire ces frayeures, les coeurs des anges c'est fragiles...
Quand tu en as marre du ciel gris, si tu veux qu'on te racconte une histoire, peut etre la suite de ce "conte d'auteurs"; si tu veux t'ecclipser un peu de ton chez toi, tu sais où trouver ma cachette secrète, tu y seras toujours accueillie comme chez toi, avec un thé, et des mots d'alour.
Ta petite paire d'ailes >!
Rédigé par : Mélanie | 17 janvier 2006 à 22:52
Liebe Marie,
Cette photographie de la "cohérence de la vie" est très émouvante car d'une certaine façon elle représente la grande fragilité de la créatrice en vous. J'y reviens une seconde fois car, pour un étranger, cette voiture accidentée c'est tout à fait vous. Cela a quelque peu hanté ma nuit car, par sa puissance de signifiant, elle interroge la protection de mon armure et de ma visière. Face au monde, je boucle mon armure sur ma poitrine et je rabats ma visière sur le visage.
L'armure est la pierre tombale de ma propre vérité intime et c'est là une culpabilité qui ne laisse pas de repos. L'inquiètude et le souci me rappellent sans cesse ce que je perds de la vie lorsque je me protège.
Accepter d'être exposé à la rencontre du nouveau est un risque considérable et c'est là une totale solitude, souvent accablante. En ce point, on peut mesurer l'innocence naïve de ceux et celles qui s'imaginent en créateur et créatrice sans avoir à en payer le coût psychique.
Con affetto
Alain
Rédigé par : Alain | 18 janvier 2006 à 09:18
Ma petite Marie,
Voici un nouveau chef d'œuvre !
Aimes-tu César? Pensais tu à une de ses oeuvres en particulier.
Reste la dorure à la feuille d'or à appliquer.
Je plaisante, bien sur, chère petite Marie.
J'ai beaucoup de peine pour toi. Courage, tu retrouveras toute la mobilité de ta main dans quelques jours et nous parlerons à nouveau de tes mains d'Or, tout ceci est vrai.
Je te le dis. Je t’embrasse du plus profond de mon coeur. Et sois vigilante, Marie.
Bibichka.
Rédigé par : bibiche | 18 janvier 2006 à 16:19
Bonjour Marie,
Je connais ce genre d’expérience automobile. Je vais te raconter une histoire,vrai de vrai (avant que Bibichka n' ai eu son problème de santé).
Lors d'une démonstration de cascade effectuée par des Pros de la cascade et alors qu'ils recherchaient UN VOLONTAIRE, personne ne voulait tenter le coup!
Quelqu'une a jugé cela inadmissible et a tout bonnement décidé d’enfourcher les balustrades. Qui vois je au milieu du circuit, ma petite Bibiche .Plus rien à faire elle embarquait, aux anges.
Résultat quelques tours de piste ,des cabrioles et le tremplin pour passer dans le cercle de feu. Retour triomphal et presque forcé tellement l’expérience avait été agréable. Pas pour tous!
Alors le prochain défi, histoire de mettre la barre un peu plus haute, c'est le saut à l'élastique. Son professeur, m'a indiqué le plus sérieusement du monde que si elle le souhaitait, elle pouvait aller sur la lune.
Je vais me dépêcher de faire refaire la reliure du Petit Prince. Tu connais tout l’intérêt qu'elle porte à ses livres, et là je suis en pleine quiétude.
Marie, la sagesse, c'est quand Bibichka dort, sauf si elle a une idée en tête par exemple un bronze ou une autre œuvre.
Prends soin de toi, nous veillons au loin. Amicalement Marc.
Rédigé par : bibiche | 18 janvier 2006 à 16:47
à bibiche et à marc
voilà dès qu'on tente une nouvelle expérience artistique c'est l'inquiètude générale, je vous rassure tout va bien , c'est la voiture qui a eu le plus mal, mais elle m'a protégée. Merci à vous deux d'être si présent
plein de baisers
marie
Rédigé par : marie | 18 janvier 2006 à 18:53