Je me demande pourquoi lorsque nos enfants parlent de la mère qu'on a été ou que l'on est...on ne se reconnaît plus du tout...
Je me demande ce que c'est le point d'équilibre...et pourquoi je suis toujours au-dessus ou en dessous mais jamais, jamais sur ce maudit point.
Je me demande pourquoi la nuit , quand on arrive pas à dormir, c'est toujours vers 3h du matin qu'on donnerait sa vie pour pouvoir appeler une personne ...une seule.
Je me demande pourquoi la vie m'a toujours paru une paroi lisse sur laquelle je n'ai jamais trouvé la moindre prise.
je me demande pourquoi je pleure à chaque fois que je lis cette phrase de C. Bobin:" Les vivants ont besoin des mêmes attention que les mourants dont rien ne les distingue"
Je me demande si je vais dormir cette nuit......
Je me demande pourquoi je peins la nuit et traine le jour comme un boulet de plomb. Un conseil Marie,pour dormir : essayez France Inter en sourdine!
Rédigé par : elaine k bond | 13 janvier 2007 à 21:11
à Elaine
merci Elaine, je crois que j'ai tout essayé,en réponse à tous ces pourquoi il n'y a en général que d'autres questions...alors
toute mon amitié
marie
Rédigé par : marie | 13 janvier 2007 à 23:05
Petite reflexion nocturne hasardeuse. C est un point de vue personnel, bien sur...il faut bien s occuper.
yes, je crois comprendre. Meme formidablement bien entouré, on se sent particulierement seul la nuit. tout le monde dors, le silence regne et le repos des sens, tant sollicités le jour, prive notre pauvre cerveau des informations qu il reçoit habituellement, ce qui provoque chez ce dernier une inevitablement et frenetique activité (qui restait, jusqu alors plutot faible la journée...). Et 3h du matin, c est la bonne heure pour les ames tourmentée, a mi-chemin entre le present et le devenir, c est le moment où les pollutions lumineuses et auditives auxquelles nous sommes tant habitué sont au plus bas, exarcerbant par là meme, ce bon vieux sentiment de sollitude. C est l heure des grandes questions et personne n est là pour resoudre nos grands dilemnes a notre place.
le bilan est une caracteristique humaine, une epreuve periodique, un choix hasardeux qui n est pas incontournable si l on a pas le desir de s'élever. C est un mecanisme de remise en cause, un accouchement perpetuel douloureux et necessaire, grace auquel nous ne sommes plus tout a fait aujourd'hui, ce que nous etions hier.
le point d equilibre reste utopique et il est bien moins utile que la quete qu il motive. si la pente est trop souvent glissante, il convient de prendre son élan, on se rend compte alors qu elle debouche presque toujours sur un autre sommet. toutefois, s il est dangereux de jouer les funambules sur l arrete d une montagne, c est tout de meme un peu plus exitant que de rester les pieds bien au chaus dans ces pantoufles.
c est fou ce qu on manque de positivité, la nuit!
je ne connaissais pas Bobin, je ne sais pas dans quel contexte elle a été citée, mais elle est fort pertinente et dangereusement realiste. juste un peu plus d amour et attention d attention pour les vivants, n attendons pas le point de non-retour.
fredouille (coordonnier mal chaussé et insomniaque tourmenté)
bonne nuité
Rédigé par : fredouille | 14 janvier 2007 à 09:12
à fredouille
Cioran disait que l'insomnie était une expérience existencielle, je pense aussi qu'en tout cas elle "colore" la vision de l'existence d'une nuance pariculière...que ce soit les nuits où les jours....mais que les bons dormeurs ne se sentent surtout pas exclus
simplement on les jalouse un peu...
bisou
marie
Rédigé par : marie | 14 janvier 2007 à 19:29