Je me souviens avoir lu il y a longtemps une critique sur un sculpteur ...je me souviens très précisément de cette phrase.
"L'artiste a su éviter avec habileté l'écrasement trivial des fesses...."
Je m'en souviens, parce que je me demande encore en quoi cela pouvait être trivial, donc vulgaire si j'en crois mon bon vieux dictionnaire...
Cette représentation de la densité de la chair, de son poids, de ses plis ou de son écrasement me semble au contraire terriblement émouvant...
J'aime cette sorte de lassitude du corps.
J'aime ses imperfections .
J'aime cette fragilité de la beauté.
Absolument ! D’ailleurs c’est bien simple, la fesse molle y a que ça de vrai ! hein...quoi ? J’ai encore dit une bétise ? ...pffff.
Bises
Rédigé par : Daniel | 28 janvier 2007 à 21:09
Pour moi, lisser une partie d'un corps n'est que pour exagérer ce qui nous touche déjà, pas pour gommer ce qu'une élite a choisi comme canons de beauté...
Rédigé par : cali rezo | 28 janvier 2007 à 21:17
à
Daniel
bon, je préfère rien dire, j'arrive pas à savoir si j'aime mieux quand tu fais de la poésie ou quand tu n'en fais pas..
allez bisou
Marie
à Cali
(En voilà au moins une qui me comprend,) je suis tout à fait d'accord et je t'embrasse fort
marie
bisou
Rédigé par : marie | 28 janvier 2007 à 22:48
La trivialité ou son absence,si dans ce cas elle existe ,alors elle vient de l'oeil de l'observateur.Et donc c'est bien son cerveau qui l'analyse comme etant trivial Par conséquence c'est le cheminement intellectuel du critique qui devient trivial.CQFD
Cette phrase dont tu te souviens est réellement d'une grande connerie,elle en deviendrai presque triviale.
Bon apres ça un supo et au lit!
Bizzz
Rédigé par : alain | 29 janvier 2007 à 18:07
à Alain
je métais fait exactement la même réflexion...
à l'époque et aujourd'hui...
bisou
marie
Rédigé par : marie | 29 janvier 2007 à 18:13
Liebe Marie Paule;
Le mot fessier peut donner à penser et ça n'est pas une mauvaise chose. Il y a toujours un temps de latence entre la proposition d'un mot du corps et la réponse qui est donnée.
Votre réponse donnée par cette nouvelle sculpture est celle du poids du corps, celle de la loi naturelle de la pesanteur qui "lasse le corps". Comme les pieds, le fessier supporte la loi de la pesanteur. C'est là une réponse quelque peu différente de la réponse produite lors de la précédente sculpture (jeune femme cambrée devant le mur et sa fente).
La réponse des pieds à la loi naturelle peut être la danse - il y faut la musique. La danse du ventre peut elle être considérée comme une danse du bassin qui englobe le fessier? C'est une question qui convoque la séduction du maternel.
Comment faire danser cette partie signifiante du corps en la séparant radicalement de son objet anal? C'est probablement une difficile question posée aux mains de la sculpteure: la transformation d'un savoir-faire en savoir sur l'invisible du corps. C'est là, par une création, une transformation de l'objet proposé au désir - comment rendre visible l'invisible beauté du signifiant fessier?
Con affetto
Alain Henri Himmelweg
Rédigé par : Alain Henri Himmelweg | 30 janvier 2007 à 10:58