Elle est terminée et s'appellera le "bel été".
Une sorte de trêve, de respiration, après les jours difficiles de la fin et le début d'année.
Juste un jour ou je n'ai pas trop senti la pression de l'expo, où je n'ai pas été trop angoissée, par la peur de ne pas être à la hauteur.
La fameuse hauteur, cette phrase que je me suis entendue dire mille fois:"Tu mets toujours la barre trop haute. Dans ton travail, dans tes relations avec les autres, tu es excessive, tu réagis trop émotionnellement pour tout, tu ne prends pas de recul, tu n'as pas le sens de la mesure"....etc....etc
Qu'on me dise une bonne fois pour toute quelle est la hauteur réglementaire, la bonne mesure, la bonne distance.
Lu hier cette phrase que je cite de mémoire,
"Quand tu auras fracassé le mur avec ta tête, que feras-tu dans la cellule d'à côté ?"
Ça, ça me ressemble assez, même si, comme pour les barres trop hautes, la mesure et la distance c'est assez regrettable...
Trop ceci trop cela et patati et patata ... je connais si bien ce genre de reproches, si vous n'étiez pas TROP quelque chose vous ne seriez pas vous ...
Ce sont les excés qui rendent une personne intéressante, quel ennui sinon !
Bienvenue à Bel été ...
*Valérie*
http://odalisamelie.club-blog.fr
Rédigé par : Valérie | 03 mai 2005 à 20:32
Oui,peut-être,ses excès ou ses failles...
Le problème est, qu'on est juste fatigué de se l'entendre dire.
Le problème est qu'on y peut pas grand chose.
Le problème est qu'on existe sous le regard des autres.
Mais je ne désespère pas je travaille depuis très longtemps mon degré d'invisibilité.....
merci pour le message,
Marie
Rédigé par : Marie | 03 mai 2005 à 23:07
Sans vouloir te contrarier (!), je ne pense pas que ce blog soit la meilleure chose que tu aies faite récemment pour entretenir ton degré d'invisibilité ...
Ou bien le petit compteur de visites dans la colonne de gauche serait un fieffé menteur...
Sérieusement, ça n'est pas le moindre des paradoxes que cette dualité entre une vraie volonté (un vrai besoin ?) de ne pas apparaître au monde et pourtant de lui offrir ses sculptures ou ses toiles qui en disent bien plus et de façon souvent plus directe sur son auteur qu'une conversation de 3 heures pendant un dîner en ville non ?
Rédigé par : Flo | 04 mai 2005 à 02:09
Je parle de mon degré d'invisiblité dans la Vraie Vie,
Tu connais assez ma vie sociale, pour savoir qu'elle est aussi active que celle d'un moine dans son couvent.
Pour moi écrire derrière l'écran, c'est encore être invisible, mes expos se font: seule dans mon atelier, pas devant un public.
Oui cette dualité existe, oui le paradoxe existe, et comme je ne fais pas de dîner en ville, ce que j'ai à dire est débarrassé des anecdotes et arrive concentré, avec inconscient en prime, dans les sculptures et les peintures.
Qu'est-ce que je fais, je me jette à l'eau?
Ecoute je n'ai bu que deux thés ce matin, je ne suis pas réveillée.... on se fait un thé, on en reparle?
je t'embrasse fort
marie
Rédigé par : Marie | 04 mai 2005 à 08:59
Oui, je sais. Je sais tout ça.
Ecouté ce matin sur France-Inter en lisant ton commentaire, Michel Bouquet invité de Rebbecca Manzoni.
En voilà un autre qui pratique l'Art du retrait et du minimalisme. Et je me suis souvenue de la pièce adaptée du "Maître de Go" de Kawabata que nous avions vue au Théâtre de l'Atelier il y a plus de 10 ans...
A écouter ou (ré)écouter, l'émission de ce matin, ici.
Sinon... pour moi ça sera un thé ET un café. Les temps sont durs...
Rédigé par : Flo | 04 mai 2005 à 12:36