Deville-Chabrolle Journal d'atelier (retrouvé !)

Les jours d'avant

Les jours d'avant ça ressemblerait plutôt à ça.

Il y a les grandes lignes, les choses importantes à faire.
Aller à Nancy pour un dîner.
Rencontrer la directrice de Daum, Sophie Saint-Bonnet et des acheteurs américains de chez Marcus Neiman, se souvenir qu'on est à peu près aussi à l'aise dans ces circonstances, qu'un chat crispé sur une gouttière, se maudire de ne pas avoir entretenu son anglais, se dire qu'on n'a pas à s'inquiéter puisque ces gens ont tenu à vous rencontrer et s'inquièter... quand même.

Ne pas oublier avant, d'aller livrer une sculpture monumentale à un client à Metz, heureusement Jérémie est là....

Assister au repas et rester sur le flanc parce qu'on vous propose  plein de projets auxquels on avait même pas rêvé..
Trouver les gens formidables, rentrer à l'hôtel et rêver aux rêves que vous n'aviez pas eu le temps d'avoir.
Reprendre la route , 400km, passer voir la fonderie au retour, pour les couleurs des patines,pour les soucis à régler et puis récupérer le "crieur d'âme" en plâtre, chez le mouleur.

Le soir, enfin, voir sur son ordinateur que Benoît Dausse sur son blog vous a choisie parmi ses cinq sites préferés.... Waouhhh, ca fait beaucoup pour une journée....
Alors merci la vie! pour toutes ces personnes, tous ces cadeaux inespérés...

Il y a des jours

Il y a des jours comme ça... Les jours gris bleus, oh, rien de spécial, sauf que les jours d'avant étaient plus excitants, plus riches, plus neufs...

Aujourd'hui la journée était dédiée aux finitions de quatre tableaux, tout ce qui est passionnant à faire est fait, reste que les bords des chassis doivent être impeccables, qu'il y a une retouche de quelques millimètres carrés à reprendre dans la bonne couleur, et mille autres détails...
C'est long et à la fin de la journée on est toujours avec les quatre même tableaux.......

Mais ne vous y trompez pas, je les aime bien aussi ces jours là. Ce sont des jours de lenteur, de rêverie aussi parce qu'il n'y a rien d'essentiel à faire, rien qui n'engage, rien qui ne soit décisif.... On descend la journée comme sur une barque, sur une rivière un peu paresseuse, on a le temps de regarder le saule au milieu du jardin de l'atelier perdre ses feuilles,  de boire un thé pendant que "ça sèche", et puis de repeindre en même temps la porte de la grange....
On a même le temps de penser aux amis ou aux proches qui vous manquent.....

A vous par exemple, à qui je ne peux pas répondre,(blog toujours malade, mais flo s'en occupe), au temps qu'on a pas pris pour aller aux nouvelles sur vos blogs, au temps qu'on a laisser filer sans répondre à un mail, justement parce que les jours d'avant étaient eux n'étaient pas gris-bleus....