Retour à l'atelier, avec ce plaisir immense.
Une vraie gourmandise d'enfant de tout retrouver, les odeurs, les lumières, le travail en cours, et mes complices.
C'est ici que je vis, dans cet atelier...
Le vernissage est définitivement fixé au 1 Décembre.
le décompte et finalement, la délivrance commence.
les bronzes commencent à arriver, et je retrouve confiance en moi....simplement parce que mon travail se reconstitue...
Depuis les terres, les sculptures sont passées entre tant de main, depuis tant de temps, que je n'avais autour de moi la réalité de l'expo. C'est comme si tout était devenu flou, lointain. En revoyant les bronzes, arriver un à un de chez le fondeur, tout reprend vie, les rêves, les idées , tout ce que j'avais arraché à grand peine, de l'intérieur de moi, se matérialise de nouveau...je ne suis plus perdue.
Plus que 40 jours et en allant au vernissage, j'aurai une vue complète et objective de de ces deux années de travail.
Les groupes seront assemblés, tout reprendra sa cohérence...ce n'est que de cette façon que je verrai où j'en suis de mon chemin, et vers quoi aller...
N’étant pas parisienne, pourvu que je puisse trouver le temps d’aller admirer votre exposition… pour sûr je vais m’organiser…
Le retour à l’atelier après cette semaine de coupure semble un vrai bonheur d’autant que vos bronzes vous reviennent, toutes ces sculptures dont vous étiez dépossédée, qui vous échappaient, sont de retour, magnifiées (quoique j’avoue avoir une affection toute particulière pour vos terres et qu’il faut à nouveau « faire connaissance » avec leur devenu).
Je suppose l’émotion que pourra être le vernissage, là, devant vous, offert aux yeux de tous, le travail de deux années, deux années de vie intense, un aboutissement… avant l’heure de prendre un nouveau chemin… celui sur lequel, sans même le décider, vous avez fait les premiers pas en vous recentrant sur vous-même durant vos petites vacances.
Je vous embrasse affectueusement.
Chantal.
Rédigé par : chantal | 13 octobre 2005 à 08:20
Bonsoir.
Je découvre aujourd'hui votre blog. L'oeuvre illustrant cette note est belle.
Voici un texte de Jean COCTEAU qui me semble en parfaite correspondance avec cette sculpture :
Stanislas : - "Il y a des équilibres qui viennent de tant de détails inconnus qu'on se demande s'ils sont possibles, si le moindre souffle ne le renverserait pas."
(in "L'Aigle à Deux Têtes" Acte II Scène 9.)
A bientôt peut-être sur votre blog ou le mien.
Rédigé par : Prince Taliesin | 13 octobre 2005 à 18:48
Marie
Soyez tranquille, l'expo sera superbe vu la qualité de vos oeuvres.
Vous avez rajouté des photos et la sculpture "en pure perte" est très très belle.
Comment est ce possible que en regardant une oeuvre comme celle ci qui est un "objet" matériel tant d'émotions nous submergent, une certaine douleur au niveau du ventre et en même temps une joie indiscible?
Serais ce car cet objet est le reflet de l'ame de l'artiste ou bien une communion de sentiment de celui ou celle qui l'a crée avec le spectateur.
D'ailleurs j'ai eu la chance d'aller au 26 des champs à Paris la semaine passée et déja c'était très fort.
Je languis la prochaine fois dans 1 mois ou 2 quand je retournerai à Paris pour voir les nouveautés.
Merci beaucoup de ce bonheur que vous distillez autour de vous.
Patrick
Rédigé par : Patrick l'ardéchois | 14 octobre 2005 à 10:00