Elle a tant et tant marché .........
Et ce soir, la voilà au sommet de cette colline, appuyée sur son bâton, à regarder son territoire à ses pieds...
Plus aucune raison de presser le pas.....
Peut-être qu'elle regarde sa maison. Le pèlerin disait: "Chez nous on bâtit avec l'eau du ciel. Nous la recueillons, nous la gâchons avec la terre. Nos maisons sont faites de pluie, ce sont des nuages plutôt que des maisons"*
Elle est au juste point d'équilibre entre la fatigue et l'abandon.
Au juste point d'équilibre entre la nuit et le jour....
Qui pourrait lui reprocher de vouloir rester là, seule, dans l'ultime vibration du silence
* Erri de luca
mais oui bien sûr, il manquait ce bâton !
Tout est là maintenant, y compris sa fatigue et ses pensées...
Rédigé par : cali | 06 février 2006 à 19:09
Le "Pelerin" semblait lutter avec beaucoup de force contre le vent, contre se qui le devançait, contre la vie peut être...
La "Passante", elle, semble surplomber tout ceci avec calme, sérénité et aplomb.
Le visage si doux, reposé, seuls les muscles saïllant dans son dos, témoignent de l'effort.
Son bâton planté dans le sol, le zéphir pourait bien venir qu'elle ne bougerais pas d'un pas. La vue est si belle du haut de sa colline.
Qu'elles sont tétues ces femmes !!!!
Mais n'es ce pas pour cela qu'on les aimes tant ?
Rédigé par : Meldelyon | 06 février 2006 à 22:54
à Cali
oui c'est le bâton qui manquait, celui qui peut témoigner de son effort et de sa fatigue, celui qui a fait tout le chemin avec elle et qui au moment de la halte supporte le poids de sa fatigue et de son calme...
baisers tendres
marie
à mélanie
le pélerin était sur la route, devait ouvrir son chemin. Elle, elle est enfin arrivée et tu as raison ....la vue est si belle de la haut et elle a le droit de s'arrêter enfin et de gôuter au silence,à la solitude...
Son bâton pourrait être planté comme celui des alpinistes en signe de conquête, mais ça ne lui ressemble pas . Elle ne revendique rien, elle ne se targue d'aucune victoire, son bâton est planté comme l'est sa certitude d'être là, à l'exacte place qui est la sienne...
plein de bisou du soir p'tit ange
marie
Rédigé par : marie | 06 février 2006 à 23:50
Marie, en lisant tes lignes, je vois en cette Passante "Toi".
Toi qui as bien le droit te monter sur ta colline et de goûter au silence, à la solitude devant tant de chemin parcouru.
Toi qui pourrait planter ta renommée comme ce drapeau d'alpinistes, mais qui doute d'avoir conquit quoi que se soit sinon nos coeurs.
Tu ne revendiques rien, tu ne te targues d'aucune victoire, et malgré tes angoisses, aussi grandes puissent-elles être, je pense que oui ta place est bien là, celle d'être une grande artiste, même Grande Artiste avec un grand G et un grand A et puis un grand C parce que du coeur, ça tu en as tout autant que du talent.
Ton p'tit ange
Rédigé par : Melanie | 07 février 2006 à 00:15
Bonjour Marie
que de douceur , de force et de beauté dans cette oeuvre qui est empreinte d'un travail acompli , d'une grande sérénité , la force dans une extrême douceur , en fait dans une dualité parfaite ... elle n'est que le reflet de Vous , avec un coeur gros comme çà , mais qui n'arrive pas à l'exprimer autrement que dans son oeuvre . merci Marie de tant ... mille baisers J L
Rédigé par : gaborit Jean - louis | 07 février 2006 à 12:19
Ma petite Marie,
Je suis dans ses pas et me voilà moi aussi en haut de cette
merveilleuse colline, d'ou j'aperçois une Source ,ou je vais pouvoir me rafraîchir. Oh non, je refuse cette fatigue, car mon chemin se poursuit.
Quelque par dans le silence, la sérénité et l’émerveillement de cette Vie nouvelle.
J'irai loin. C'est peut être une Vénus et son bâton est le mien pour aller encore
plus loin. Le tour du Monde? Quel joli voyage.
Mille baisers. Bibichka.
Rédigé par : Bibiche | 07 février 2006 à 17:53
coucou Marie,
Merci de ton idée pour Lili...Un jour, tu la rencontreras, c'est sûr. J'ai transmis ton message à ses parents.
A notre rencontre future, à la vie, à la beauté !
Je suis heureuse de te connaître : t'es-je dis que je t'ai rencontrée à travers une de tes sculptures, pour la première fois, au restaurant des tilleuls ? J'étais perdue en voiture, cherchant la direction d'un petit village où je souhaitais récupérer une de mes sculptures envoyée pour un concours... On s'est arrêté dans ce restaurant, on a discuté et le patron m'a montré une de tes femmes. Je me suis inclinée devant tant de travail, de douceur et de force dans le geste. Mais j'arrête là les compliments (tu me diras sans doute STOP). Sache seulement que le jour où j'aurai le privilège de VOUS rencontrer, j'aurai l'impression de rentrer dans une chapelle vivante, pleine de bonnes énergies et de légendes.
A bientôt de tes nouvelles, D'âme Marie.
Christelle
Rédigé par : Christelle | 07 février 2006 à 20:38
Bonsoir Marie,
Elle est si belle cette passante qui prend le temps du repos et de la contemplation.
Effectivement, je l'imagine en fin de journée, à l'heure où l'on s'accorde une pause pour regarder la journée qui vient de passer et pour respirer pleinement, ce que l'on oublie de faire parfois, pris par le rythme... et réfléchir, un peu.
Je suis éblouie par votre talent.
Bisous tout doux.
Valy
Rédigé par : Valérie la lectrice | 07 février 2006 à 21:10
à Jean louis
Il n'y a que ça qui puisse soulever la terre, qui puisse lutter contre la pesanteur, la douceur, la force et la puissance de la volonté...
Je t'embrasse tendrement
marie
Chère bibichka
Prend ma main, viens on va marcher un peu, j'admire ton refus de la fatigue , moi j'aime qu'elle m'engourdisse, qu'elle me fasse minérale, ou végétale je veux ressentir tous les états .
je t'embrasse
marie
mélanie
tu sais combien nous sommes l'exacte somme de nos forces et de nos fragilités, merci pour mon histoire du soir, merci p'tit ange, soigne toi
marie
à christelle
tu sais ce qui me ferai vraiment plaisir, une photo de la petite Lili...
Plein de bisous
marie
chère Valy
je crois que tous nous avons resenti cela certains soirs d'été, ou même en hiver le front aux vitres, ce moment précis du juste équilibre entre le jour et la nuit, entre soi et soi...
je t'embrasse fort
marie
Rédigé par : marie | 07 février 2006 à 23:29
Bonjour Marie,
Je n'ai rien de plus à ajouter aux différents avis déjà exprimés sur cette sculpture, mais il m'est impossible de ne pas manifester mon enthousiasme pour cette terre fabuleuse. Je ne ferai que reprendre les qualificatifs de Jean-Louis : douceur, force, beauté, sérénité.
Cette terre me fait irrésistiblement penser aux Himbas, ce peuple de pasteurs nomades du Kaokoland, au nord-ouest de la Namibie, dont les femmes s'enduisent le corps et les cheveux d'une boue rouge, mélange d'ocre et de graisse, qui leur donne l'aspect d'une sculpture vivante.
Mais par votre magie, Marie, vous est capable de donner vraiment la vie à la matière, à chaque grain de terre.
Je vous embrasse.
Claude.
Rédigé par : Claude | 08 février 2006 à 09:43
merci de votre enthousiame Claude
je vous embrasse fort
marie
Rédigé par : marie | 08 février 2006 à 20:15