Depuis la fenêtre du bureau où je vous écris, la neige me dit l'évidente beauté du silence.
Sa prédominance sur tout.
Et moi j'écris toujours ..... en parfaite contradiction avec ce que je ressens.... laisser le silence de dehors entrer jusqu'en moi, et s'installer.
Profondémént, longtemps.
J'écris une phrase minuscule, je la lis... je repense a ces mots: "Laila te pèse sur la balance de ses yeux vifs et te trouve insuffisant"
à chaque lecture le verdict:"insuffisant"
C'est à dire trop, encore enlever, le joli, l'inutile ne garder au mot que son sens et que son sens atteigne à chaque fois la cible ....
problème je ne suis pas écrivain......
Je voudrais écrire comme les poètes japonais du XVII , ceux qui écrivaient des haiku
"Quand je me retournais
l'omme qui me croisait
s'était perdu dans le brouillard"
Shiki
"Dans le silence
avant l'arrivée des hôtes
les pivoines."
Buson
Tout est dit le lieu, l'instant, et même l'état d'âme de celui qui écrit....bon je sais que ma passion pour cette forme littéraire n'est pas partagée par tout le monde....
Mais c'est beau non?
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