Le dernier thé que l'on boit, seule à l'atelier, les yeux sur le jardin...avant d'avoir le courage de rentrer chez soi.
L'esprit se détache de la sculpture et les idées passent,
souvenirs vagues, questions sorties de... je ne sais où.... le thé refroidit dans la tasse, l'horloge indifférente égrenne le temps...la pluie glisse sur la vitre.
Se demander s'il existe vraiment des loups dans les Carpates et puis ....finalement .. c'est où... les Carpates...?
Repenser aux dernières phrases du film "kennedy et moi" où J.P Bacry se demande s' il existe des mouches timides cinglées, des mouches tristes etc ...etc...
Voir le géranium blanc,sur la table mouillée et se souvenir de cet haïku de Ryôta
Ils sont sans paroles
l'hôte l'invité
et le chrysant
ème blanc
Se demander pourquoi le silence est souvent perçu pour de l'indifférence, ou comme moyen de dissimulation, ou pire comme du mépris...
Qu'est ce qui agresse les autres dans le silence?
Se dire qu'il pleut depuis trois jours et qu'on a pas encore pu tenir la promesse faite à Kiya d'aller ramasser les noix tombées dans le jardin....
Et puis ...il fait déjà nuit, une demi-heure est passée.....il pleut toujours...sortir du cerle chaud de la lumière, fermer l'atelier... le portail du jardin, frissonner de
froid et songer qu'à la maison il y aura Jérémie et kiya...Kiya dans sa petite robe de chambre rouge à cette heure, avec son odeur de petite fille qui sort juste du bain....
Leur dire en rentrant que je les aime et demander à Kiya de me prendre fort dans ses bras pour me réchauffer.....ah oui !! lui dire que je n'oublie pas pour les noix...et que dès qu'il cessera de pleuvoir ...promis juré.....
Ah, ces promesses faites aux enfants et que le temps nous vole. il faut à tout pris aller ramasser ces noix Marie! Pour une petite fille, une telle promesse est importante. Ca sera un tendre moment de complicité où vous pourrez enssuite croquer toutes les deux dans le fruit de vos trouvailles. Manger ce qu'on rammasse ou ce qu'on cueille soit même, c'est une aventure pour un enfant! Surtout cette génération conditionnée au supermarché qui ne sait pas toujours que le lait, avant d'être dans une brique, c'est dans une vache.
Pour ce qui est des mouches, j'en connais une qui m'a bien fait rire: "la mouche" de Lewis Trondheim aux éditions Seuil :)
A mettre entre toutes les mains!
Rédigé par : Delphine | 04 octobre 2006 à 05:18
A propos de mouche, j'avais fait, il y a longtemps un petit poème, mais j'hésite à te le montrer car il est un peu pessimiste et pas adapter à l'intimité douce, blanche, dorée du cercle de lumière chaude que tu nous as invité à pénétrer... si tu ne veux pas sortir du cercle... ne le lis pas.
Le messager
comme une mouche
a la vitre collée
qui avance et avance
sans cesser de se cogner
à la vitre brisée...
comme une barque échouée
sur le sable brûlant
de l'été...
seul, face à sa vie
seul, place de la Comédie
comme un messager
qui n'a plus de lettre à porter...
Rédigé par : sven | 04 octobre 2006 à 07:53
Bonjour Marie,
Et se dire que finalement les plus grands voyages,on les fait dans sa tête,à l'abris des vents contraires,des mots creux...Aller à sa propre rencontre en laissant juste venir les images,les parfums ,les souvenirs et les idées nouvelles...Ce sont des petits bonheurs qui préparent les grands:pour les laisser naitre et vivre leur vie il faut juste écouter et regarder le silence,s'affranchir du temps et se dire que l'essentiel on le porte en soi,et qu'il tient dans une main...Alors,on se resservira une autre tasse de thé en savourant cet instant,en se disant que le bonheur c'est d'avoir quelqu'un à attendre,à aimer,à qui faire des promesses...
Je vous souhaite quelques étincelles de lumière pour aller ramasser les noix avec votre amour de petite fille!Fabienne.
Rédigé par : fabienne | 04 octobre 2006 à 14:16
Tout dépend si le silence est absence ou présence. Pour des êtres qui se connaissent bien, le langage du corps suffit souvent, renforce le plaisir d'être seul avec l'autre, sans les mots. Pour ceux qui ne se connaissent pas, c'est un manque , une interrogation, mais ce peut être aussi de délicieux moments ou les esprits se parlent, chargés de leurs interrogations, de leurs espoirs... Et puis, les mots qui suivront prendront toute leur force...
Rédigé par : Fabrice | 04 octobre 2006 à 14:39
les Carpates sont une chaîne de montagne orientale de Roumanie qui se prolonge au nord- ouest en Slovaquie .Des loups , je ne sais pas ,mais des ours y vivent ! mon ami Jean en témoigne , vit là depuis plusieurs années , retiré du monde , en ermite .c'est lui qui m'a initié à l'art .
Bises . Raymond.
Rédigé par : Bougaieff Martine | 05 octobre 2006 à 18:42
Pardon à tous si je ne suis pas très réactive à vos commentaire en ce moment...ce n'est pas moi ç'est ma connexion qui est un peu .....je préferre ne pas la qualifier..... dix minutes pour me connecter au journal encre dix pour avoir les commentaires, quand à la note commencée tout à l'heure voilà maintenant 43 minutes exactement que j'attends que l'image de la sculpture veuille bien se charger.....
Faut que je vous aime fort pour ne pas craquer!
à Delphine
ne t'en fais pas à la première éclaicie nous sommes allées chercher les noix et hier fait un gâteau à la banane, et demain etc....etc
bisous
marie
à Sven
Tu sais dès qu'on sort du cercle chaud de la lumière, de 'affection , ou de l'amour on se retrouve comme ta mouche, comme "un messager qui n'a plus de lettre à poster"..... alors je l'ai lu bien sûr
baisers
marie
à Fabienne
l'essentiel ne pèse rien comparé à tout le reste , on peut le garder au creux de la main, le serrer bien fort, et partir avec....
baisers
marie
à Fabrice
et s'il est absence à soi même?
baisers
marie
Rédigé par : marie | 05 octobre 2006 à 18:56
à Raymond
Est ce que ton ami Jean n'aurait pas repéré une grotte libre ... pour artiste ermite?
plein de bisous
Marie
Rédigé par : marie | 05 octobre 2006 à 19:02
C'est tout simple de lire ce qui se masque, il suffit de griser la zone, le texte apparaît en bleu sur fond argent, encore plus beau que marron sur fond or.
C'est comme pour le reste, "on ne voit bien qu'avec le coeur"...et c'est peut-être pour ça que le silence, lorsque l'on est si loin, est comme un abandon.
yku
Rédigé par : Juan Yku | 06 octobre 2006 à 14:37
cher Juan
je suis assez d'accord avec l'idée d'abandon, mais ce qu'on abandonne d'abord dans le silence c'est soi même, bien plus que les autres....le silence c'est d'abord être absente à soi et c'est souvent salvateur, ça peut être une manière de se régénérer, de se recentrer, de reprendre des forces...... une sorte d'abandon ...des hostilités avec soi même....
Baisers
marie
Rédigé par : marie | 06 octobre 2006 à 14:56
je me demande comment tu fais pour lire et répondre à tous les commentaires et as-tu le temps de lire les commentaires des commentaires ?? ; c'est incroyable cette histoire !je demanderai à mon ami Jean de te trouver une grotte ! promis . tu sais que Fanny F. a vécu dans une grotte pendant un certain temps ! vérité vrai ! j'te jure ... bises .Raymond
Rédigé par : Bougaieff Martine | 06 octobre 2006 à 19:45
a Raymond
je dois t'avouer que je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui ce qui m'a permis de lier les commentaires et de répondre aux commentaires....Si ton ami jean me trouve une grotte ou cabane Heu.....(chauffée) pour vivre seule dans les Carpates il aura ainsi que toi droit à ma reconnaissance éternelle! vérité vraie depuis petite je rêve d'être ermite!!!!
bisous
marie
Rédigé par : marie | 06 octobre 2006 à 20:55