Il y avait ce matin dans ma chambre cette lumière dorée qui filtre à travers les rideaux et qui caresse doucement le bois blond du parquet.
Il faut des intervalles inutiles, des respirations où la vie avoue ses parenthèses et ses absences....
Dehors il y a l'agitation, les désirs, les jeux, des volontés, des courses à l'amour , à l'argent.
L'apparence.
Mais c'est à l'intérieur, parfaitement clos que sont posées les vraies questions, les appels inutiles. Le silence devient un enjeu, dans la lumière déserte du matin.
La liberté est dans l'enfermement toujours.
Rédigé à 23:16 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (2)
Curieuse journée.
Je pars demain matin tôt.
J'avais pensé que ma journée serait pleine de: "à faire", valises, ménage, rangements et puis, dès le matin engluée dans une sorte d'immobilité et de silence.
J'ai lu, dormi, lu encore, écrit...et passé le reste de la journée avec Rodin et Giacommetti deux dvd achetés il y a peu.
Ecouter Alberto G. dire sa difficulté à voir la réalité.
Son impuissance à comprendre ce que, lui, voyait.
Son acharnement au travail et sa certitude d'un échec permanent... m'a fait me sentir moins "bizarre" (son talent en moins bien sûr.....)
Dehors il faisait beau et chaud, au bout du jardin la mer scintillait, griffée de bateaux blancs..
Mais ma réalité était en noir et blanc, comme les images de son atelier.
Et moi j'ai oublié de vivre la journée d'aujourd'hui.
Il fait nuit maintenant...je vais faire mes bagages....
Rédigé à 20:47 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (3)
Partir d'ici ou d'ailleurs.
Echanger une mer entrevue par un jardin bleu.
Passer d'une vie à l'autre, d'une image à l'autre.
Faire des valises, les défaire.
Suivre un route grise, pendant des heures.
Le coeur lui, reste au point mort.
Il se refuse à l'éloignement.
ou il t'attend déjà à la maison.
Partir la nuit, cette nuit, seule dans une voiture avec pour seule compagnie la voix de Fanny Ardant, ou Bermann qui te raconte "Lettre d'une inconnue" ou "Le joueur d'échec" de Stefan Zweig.
Un voyage secret à l'intérieur d'un autre voyage.
Rester nomade....
Extrait de l'émission de Rebecca Manzoni "Eclectik".
Elle recevait Fanny Ardant en Avril dernier.
Rédigé à 09:38 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (3)
Aujourd'hui tout est gris perle, gris velours, gris gorge -de pigeon.
C'est un gris douceur, qui s'insinue partout, dans les gestes qui deviennent plus lents, comme si tout le temps il fallait traverser cette épaisseur de brume.
Dans les pensées, le gris est une couleur pour mémoire, les idées, elles, n'ont pas l'acuité habituelle, elles se nimbent des "sfumatos"de Léonard de Vinci .
La solitude s'accorde bien avec cette couleurs velours, elle s'y déploie, avec douceur.
"Je suis dépaysé partout et toujours.
C'est mon état, c'est mon emploi
c'est ma vie."
Vladimir Nabokov
Rédigé à 13:05 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (5)
Il y a des soirs où l'on se sent comme ça.
Hermétique.
Et en déséquilibre.
Il y a des soirs où on est juste du silence .
Il doit y avoir un endroit en soi, où les milliers de petits silences de votre vie, s'accumulent sans qu'on le sache, se fossilisent..... et un soir pour un rien, à la faveur d'un léger glissement de terrain..... dessous il y avait ça.
Du silence à perte de vue
Rédigé à 19:52 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (4)
Je voyage de couleur en couleur.
Depuis le bleu de mes 5 jours de vacances je suis de nouveau dans le vert de mon jardin-bleu.
Et le gris perle de la pluie.
Pas de ces pluies violentes, non une pluie douce qui tombe comme une évidence, comme si elle avait été là depuis des siècles.
Une pluie maternelle qui prend soin du jardin, avec bienveillance, qui offre aux dernières fleurs de l'été la douceur de s'éveiller dans la fraîcheur de l'eau.
De ces pluies sages qui vous invite irresitiblement à lire , à écrire,à réfléchir...
J'aime tout ce qui me vient du ciel.....
Rédigé à 08:48 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (12)
Une solitude sereine, une danse extêmemement subtile à la limite de l'immobilité entre ombre et lumière..suivre le rythme des rêves qui se déroulent à mes pieds dans l'opacité de l'imaginaire.
Intériorisée.
Absente.
la réalité est hors d'atteinte.
Restent les oiseaux du désirs, qui planent dans l'air calme.
Rédigé à 13:52 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (8)
Garde tes secrets...enfouis les doucement, du bout du doigt dans l'épaisseur du silence.
Ces strates superposées, de ta vie..garde les en toute légèreté dans ton coeur, suspendues. Aucune ne pèse sur l'autre.
Ne laisse jamais sur d'autres territoires que le tien la trace de tes pas, le souvenir d'une parole, passe et ne dérange rien, la vie rêvée des autres est si fragile.
Sois translucide , impalpable, personne ne te demande autre chose, glisser entre vie et rêve, comme le souvenir d'un possible..personne ne te demande d'exister vraiment...
Même pas toi...
Rédigé à 18:45 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (3)
La fièvre s'installe,et fait régner son climat personnel sur mon territoire.
Ce n'est plus votre sang qui circule dans le bleu des veines, ce sont des courants transparents qui transportent des bouts de souvenirs,des rêves aléatoires et une fatigue de plomb.
Elle se couche avec vous dans le lit , se colle à votre peau, s'insinue dans votre cerveau et vous fait son cinéma, chaleur torride, désert , des chevaux blancs traversent la chambre , le sable se soulève et la nuit s'engouffre derrière vos paupières.
Au réveil il peut faire très froid, c'est selon, pendant votre sommeil, ennemie implacable, elle vous a brisé les os et vous restez là, à grelotter en regardant le plafond...
Bien sûr on pourrait encore bouger un bras pour prendre un livre...mais même posé près de vous sur le lit , il semble hors de portée ....tout est hors de portée d'ailleurs....alors reste le plafond, le sommeil , et le temps ......
Rédigé à 10:14 dans la vie lente | Lien permanent | Commentaires (4)
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