La troisième "veilleuse de chagrin" a eu bien des malheurs.
Dans son voyage chez le mouleur,elle s'est cassée. Le corps n'a pas subi trop de dommages...mais le visage a été plutôt malmené....
Photos pour juger....mais rien n'est irrémédiable.
Je vais lui sculpter un nouveau visage, Jérémie le moulera et on raccordera le tout....un peu de travail de plus en perspective...
Croquis commencé hier matin.
Toujours en relation avec le travail sur les sculptures, mais en relation aussi, plus invisible, avec moi.
Etre nue, je veux dire débarassée de tout, être en état de fragilité, être en état de fermeture au monde, et d'ouverture sur l'intérieur de soi.
Pour se débarrasser de l'anecdote et rechercher l'essentiel....
Les croquis se cachent dans le carton à dessin, pour que le regard soit neuf quand je les ressortirai pour les retravailler vraiment...
Pouvoir rechercher l'essentiel en soi.
Dans le jardin de l'atelier, les garçons finissent de peaufiner les plâtres de mes voyageurs.
Ils partiront vendredi pour subir l'épreuve du moule en élastomère, avant d'aller chez le fondeur..... Pour eux aussi tellement de travail et d'étapes différentes avant de sortir en bronze.......
De mon côté, je n'ai pas pu aller à l'atelier ou presque, je suis restée chez moi à écrire les textes qui accompagneront le premier des livres édités pour l'exposition de Novembre.
Tout avance tellement lentement...
Beaucoup de pièces sont encore chez les mouleurs, pour le plâtre ou l'élastomère, seules "les folles" crées en début d'année sont sorties de chez le fondeur.....
Je passerai surement tout l'été sur les tableaux ....
Enfin l'essentiel c'est que tout soit prêt, pour cet hiver...
Je travaille sans relâche
J'accumule les esquissses, les croquis, quelque chose commence à germer, mais c'est encore flou, peu importe, tout vient en son temps.....
Il ne faut pas que je me bloque dans l'exaspération de ne pas savoir ou je vais, laisser la main courrir, et l'esprit ouvert...
Après tout .."Le chaos n'est qu'un ordre à déchiffrer.." quand j'en aurai fait une vingtaine, je les étalerai par terre et je chercherai le sens...
C'est la première fois que je travaille de cette manière.
Je suis sûre que l'expérience peut être passionnante..
C'est vendredi, l'atelier est silencieux, juste jérémie et moi.
Lui dans son atelier plâtre, et moi dans le mien...je dessine, il s'occupe du couple.
Je travaille dans le silence, lui dan
s sa musique....doucement pour ne pas me gêner.......
De temps en temps, on se retrouve pour fumer une cigarette et boire un thé sur la table dans le jardin, dans les fauteils en osier...
Le vendredi est un jour spécial, où l'on se retrouve souvent en tête à tête....
C'est un jour calme...soleil , silence, petit grattement du crayon sur le papier qui répond à celui du papier de verre sur le plâtre... le thé qui tiédit doucement dans les tasses, et le fil des mots qui se déroule sans heurt...
C'est une jounée en pente douce ..
C'est vendredi, l'atelier est silencieux, juste jérémie et moi.
Lui dans son atelier plâtre, et moi dans le mien...je dessine, il s'occupe du couple.
Je travaille dans le silence, lui dans sa musique....doucement pour ne pas me gêner.......
De temps en temps, on se retrouve pour fumer une cigarette et boire un thé sur la table dans le jardin, dans les fauteils en osier...
Le vendredi est un jour spécial, où l'on se retrouve souvent en tête à tête....
C'est un jour calme...soleil , silence, petit grattement du crayon sur le papier qui répond à celui du papier de verre sur le plâtre... le thé qui tiédit doucement dans les tasses, et le fil des mots qui se déroule sans heurt...
C'est une jounée en pente douce ..
C'est vendredi, l'atelier est silencieux, juste jérémie et moi.
Lui dans son atelier plâtre, et moi dans le mien...je dessine, il s'occupe du couple.
Je travaille dans le silence, lui dans sa musique....doucement pour ne pas me gêner.......
De temps en temps, on se retrouve pour fumer une cigarette et boire un thé sur la table dans le jardin, dans les fauteils en osier...
Le vendredi est un jour spécial, où l'on se retrouve souvent en tête à tête....
C'est un jour calme...soleil , silence, petit grattement du crayon sur le papier qui répond à celui du papier de verre sur le plâtre... le thé qui tiédit doucement dans les tasses, et le fil des mots qui se déroule sans heurt...
C'est une jounée en pente douce ..
Je cherche, j'ai fait une quantité de croquis, de dessins de différents formats , sur différents papiers, grammage divers, couleurs du blanc au beige, je réapprivoise mon dessin et je réfléchis en même temps...
Bien sûr rien ne restera en l'état, déchirés collés avec des fonds de peinture ou pas...je n'en sais rien encore. 
Je dessine comme on essaie de respirer, de ne pas se noyer, j'essaie de me faire confiance.......
De tous ces visages, de ces yeux, fermés ou ouverts, de ces bouches d'enfants sages, un territoire que je ne connais pas encore finira bien par émerger.
Avance, Marie, avance, n'ai pas peur ......
Arrête de te soumettre à cette peur qui te paralyse...
Desssine contre le temps, sur le mur de ta peur, dessine envers et contre tout, va où tu dois aller....
c'est le chemin qui compte....
J'ai ouvert largement les baies vitrées de l'atelier, j'ai acheté des pots de toutes les couleurs pour ranger mon matériel, crayons, gommes, plumes, craies blanches, j'ai caressé tous mes papiers, les "faits mains" en bretagne, les "chinois", les "népalais", et j'en ai choisi un beau, épais, avec du grain et de la douceur...
Ah, je ne vous ai pas encore parlé de mon amour du papier, mais vous l'aurez deviné ça va avec le reste...
Et c'était comme le premier jour d'école avec la trousse neuve, les crayons taillés, l'odeur des livres neufs et j'ai commencé....
Le désir et le plaisir, retrouvés, mais j'ai mis tant de temps à réinstaller mon atelier, à tailler mes crayons, à tripoter mes papiers que j'ai à peine commencé quelque chose, tant pis. Je vais avoir un long week end devant moi, je pourrai travailler...
Voilà, je t'ai finie et je t'ai appelée " L'art des secrets".
Je te regarde, et je me dis que, distraite comme je suis, j'ai du enfermer tous mes secrets en toi, sans faire attention....ça ne peut être que ça, pour que je me sente aussi vide ce soir, aussi rien et aussi seule....
Peu importe, va, mes secrets n'ont pas d'importances, c'est des secrets pour personne, c'est des secrets qui peuvent aussi bien dormir dans ton âme, que rester dans la brume bleue du jardin, ou se mêler au parfum du thé au jasmin, personne n'y verra que du feu...
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