Ce matin en buvant le premier thé de la journée à l'atelier, j'ai soudain été frappée par la beauté graphique des vieilles armatures rouillées regroupées près de la grange. Je l'ai ai ramenées devant le mur de l'atelier pour faire plusieurs essais de compositions.
En y réfléchissant plus sérieusement, je me suis dit, que de la même manière qu'on pouvait aller au bout de soi-même, au bout de "l'utilisation" de tout ce que l'on est, dans un acte de création, on pouvait transposer cette même volonté aux matériaux des sculptures.
Soit: faire une armature pour une sculpture, créer la sculpture, puis reprendre les vieilles armatures, un peu malmenées par les mouleurs, et créer à partir de là une nouvelle oeuvre.
D'autant qu'il arrive aux mouleurs de nous rendre des morceaux de visage, ou de corps, sortis trés traumatisés des moules.
En utilisant les terres, que je ferais cuire cette fois et le métal des armatures, on aurait du même coup, la matérialisation de la fragilité de l'oeuvre humaine et le passage du temps.
Mot d'ordre a été donné aussitôt aux mouleurs de me renvoyer tout ce qui avait gardé un semblant de forme après démoulage.....
Hélas cette recherche là, ne pourra se faire qu'après l'expo.
Mais je vais travailler d'ores et déjà à cette idée qu'il faut encore beaucoup approfondir...
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