Deville-Chabrolle Journal d'atelier (retrouvé !)

ET aussi

The day after

Quand nous y sommes retournés vendredi matin, il pleuvait. tout le monde avait un peu une tête de lendemain de fête et moi j'étais toute enrouée (plus parlé en une soirée qu'en une semaine) . Dans la galerie on remplaçait les tableaux vendus par de nouvelles oeuvres, le piano blanc se préparait à partir, tout avait été fraîchement lavé, rangé, la pluie emportait déjà tous les souvenirs de la veille.....
Il y avait des gens qui regardaient les sculptures, l'expo vivait sans moi désormais...
Alors j'ai laissé  là, tout un morceau de ma vie......

J'ai pris ma voiture et je suis repartie chez moi, vers mon atelier, en croquant dans un petit pain au chocolat.....

Et là, pendant presque deux jours j'ai dormi.....

Propos sur les anges

Ils étaient là, tous mes anges gardiens, les visibles et les invisibles......ils étaient même là en nombre, tous les amis de toujours qui ne passent que pour vous embrasser, sachant qu'ils pourront à peine vous parler....ceux qui sont au quotidien aimants et attentifs, ceux de votre vie...ceux qui vous envoient des fleurs, des chocolats, ceux parmi vous qui ce sont presque immédiatement reconnus et que j'ai pu embrasser, et puis quelqu'un m'a dit "j'ai vu votre mère...", j'ai souri... elle est morte maintenant depuis quelques années mais je ne doute pas qu'elle ait été là, veillant sur moi et mon père aussi sans doute. Ceux qui étaient loin de Paris et là, pourtant, un prince d'aquitaine éxilé  en Patagonie, un ex petit garçon qui ne voulait pas devenir marin, Un prince italien que Rome avait retenu, un magicien que j'aime avec tant de tendresse, et un duc de bourgogne qui sait combien il me manquait.  Puis le soir même ou le lendemain il y avaient vos messages perso.....et là c'est "la petite marie" qui pleurait tout seule derrière son ordinateur...plus personne et  l'émotion qui émanait de vos lettres...c'était de l'or pur qui coulait dans ses mains.....

The D Day

Je ne sais pas comment vous étiez, mais moi j'avais un trac affreux.... en plus coincée dans les encombrements juste une demi-heure avant l'heure prévue.... et après...je ne sais plus. Il y avait un piano blanc, un buffet, du champagne, des fleurs arrivées pour moi, un tapis rouge. J'ai eu le temps d'embrasser ma soeur,arrivée  elle, à l'heure, Serge et Nadine venus avec elle, mes galeristes Jean-Guy, Robert et la douce et adorable Isabelle son épouse, et toute l'équipe de vente tous aussi attentifs et prévenants.....et puis j'ai posé mon manteau et à partir de là ,il me semble que jusqu'à plus ou moins onze heures, onze heures trente, j'ai signé, dédicacé, des livres... debout, à la même place...
De temps une petite fille blonde m'apportait un petit toast, de temps en temps j'entendais derrière mon épaule la voix de ma soeur: "tu es toute pâle assieds-toi, tu vas avoir un malaise". J'ai bien sentie ma fille m'embrasser dans le cou, bien vu Jean-Guy et Isabelle qui se relayaient pour les jus d'orange, j'ai souri pour des photos, j'ai embrassé des amis, ....et j'ai vu plein d'anges ceux qui étaient là, et ceux qui bien que lointains m'entouraient de leur tendresse.....

je continue de vous raconter....