Dimanche, dans le grand atelier, j'ai laissé le volet de la baie vitrée baissé.
J'ai laissé dehors le soleil et la chaleur,la lumière diffusée par un rectangle vitré tout en haut était suffisante .
Dans le silence, juste le petit bruit du crayon grattant pendant des heures le papier, et de temps en temps le gros crayon de pastel blanc qui écrase un point de lumière ici ou là, qui souligne l'existence fictive d'un éclairage sur un nez, un doigt, une épaule.
Et ce minuscule miracle s'accomplissait chaque fois, à l'intérieur de la surface délimitée par un simple trait, les ombres et les lumières jouant ensemble faisaient surgir l'arrondi d'une joue, la pulpe d'une bouche, et l'ombre secrète des cils. Et les quatre visages, (dont on ne voit que les trois premiers ici) se struturaient, sortaient de l'emprise du papier et commençaient une vie propre.
Et le travail est à peine commencé, pas encore assez de contraste, le troisième est à peine ébauché, mais déjà , c'est comme si on avait soulevé un coin du papier pour découvrir une vie dessous.....
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