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Comme la petite chez Daum, (envoyée par Didier), partir...
par la fenêtre,
par l'imaginaire
Il faut abandonner un temps les sculptures, pour commencer les tableaux de l'exposition.
Hier c'était comme une fin, aujourd'hui j'ai réussi à le voir comme un commencement....
Voilà, je t'ai finie et je t'ai appelée " L'art des secrets".
Je te regarde, et je me dis que, distraite comme je suis, j'ai du enfermer tous mes secrets en toi, sans faire attention....ça ne peut être que ça, pour que je me sente aussi vide ce soir, aussi rien et aussi seule....
Peu importe, va, mes secrets n'ont pas d'importances, c'est des secrets pour personne, c'est des secrets qui peuvent aussi bien dormir dans ton âme, que rester dans la brume bleue du jardin, ou se mêler au parfum du thé au jasmin, personne n'y verra que du feu...
Bien sûr, il la voudrait près de lui, bien sûr le geste est tendre, bien sûr, elle sait qu'elle n'a rien à craindre de lui, qu'il est l'amant et l'ami. Seulement ...le voyage est loin, les rêves aussi, et là, ce qu'elle voudrait , elle, c'est qu'une caresse l'invite à l'abandon de soi, qu'une caresse la polisse comme un galet et la livre à l'oubli...
Il y a des jours où on aimerait être une sculpture.....être toute petite, toute fragile et qu'une grande main, vous contienne toute entière.
Il y a des jours où on aimerait juste fermer les yeux et attendre que le temps ai fini d'être à la pluie, à l'intérieur de vous.
Il y a des jours ......
Dimanche, il fait beau, et où croyez vous que je sois...à l'atelier...Je sais , je suis comme vous , je hais les artistes....
Où ça regarde le ciel, et ça rêve, où c'est dans son atelier pour retranscrire ses rêves, vie de famille? non ou presque, vie amoureuse? non, ça prend du temps sur le besoin de créer..temps donné aux autres? zéro c'est bien trop angoissé, un artiste, alors ça rase les murs et ça file à l'atelier on peut y angoisser seule, sans empêcher les autres de vivre .....
Bon, c'est pas vrai je ne hais pas les artistes , j'en hais Une......
Faites pas attention, je suis en colère contre moi, mais quand même ,je vous jure, les artistes, vaut mieux vivre avec eux virtuellement.
Moi, je suis une fan de Didier, parce que quand on a son savoir faire, quand on pratique son art au mieux, quand on fait des photos comme les siennes, qu'on est fidèle en amitié, et qu'en plus on ne se prend pas au sérieux....
Enfin grâce à lui, c'est comme si on était dans les Ateliers de Daum, et en plus moi, je sais ce qui arrive à ma petite sculpture .
Plein de bisous, Didier et merci..
Marie
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Donc après avoir suivi quelques-unes de ses aventures, voilà la suite...
Il était donc une sculpture partie vivre sa vie ailleurs, après avoir subi, moult sévices et encore on ne vous a pas tout montré,(note pour Didier, je garde le bêtisier pour la fin).....
La revoilà comme neuve sur son nouveau socle en forme de galet, créé par Didier et votre servante......
Et là, Mademoiselle ne se sent plus, nous montre comme elle sait être belle, de dos, de face et presque dans un 
miroir..
....... pffffff....
Pardon de vous avoir abondonnés hier soir, mais j'étais vraiment fatiguée. A la fonderie, (là avec Frédéric) nous avons commencé une première mise en scène des folles..
Curieux de les retrouver, des mois après l'atelier, elles m'étaient un peu étrangères, nous étions presque intimidées de nous retrouver après tant de temps. Comme si le rêve auquel elles appartenaient 
s'était déjà un peu éloigné.
Ou alors c'est moi qui avait du mal à être là. Un peu comme d'habitude..
Au passage j'ai vu " L'été des caresses", une autre de mes sculptures, qui profite un peu de ses habits d'or avant d'être patinée. Je remarque toujours quel que soit le lieu, leur incroyable aptitude à la solitude. Même les "folles", on dirait que chacune est dans sa propre folie , minuscule périmètre clos. Elles ne partagent que le nombre et l'espace qu'on leur attribue.
Peu importe, elles sont là où on leur demande d'être, elles ne demandent rien.
Elles existent à minima.
Impitoyables auto-portraits.
"l'oiseleuse", elle, se faisait patiner, en regardant vers la fenêtre, l'espace, l'ailleurs toujours....partir ou plutôt n'être plus là, la nuance ve vaut pas en kilomètres, elle se mesure en mondes différents...
Le décalage horaire était si fort, qu'arrivée à la maison le soir, j'étais revenue de très loin... de très ..ailleurs....
Je n'ai pas su vous retrouver tout de suite.....
Didier m'a envoyé de chez Daum, cette image.
Je l'ai regardée, émue...
C'est moi telle que je me sens ce soir. Disons le, je l'envie. Je voudrais être comme elle, endormie et cachée. A l'abri de tout, sauf d'un infime rayon de lumière qui viendrait me caresser l'épaule. N'avoir d'autre vie que le souffle léger du sommeil dans l'ombre.
Pendant qu'à Nancy on s'affaire, chez nous à l'atelier c'était aussi "le coup de feu"...enfin...... entre les pauses !
Moi j'ai ma conscience pour moi , j'ai fini "mademoiselle X "et "Eloge de la paresse"... mais si on vous demande: " mais où les artistes trouvent t'ils leur inspiration... ? "
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